Série : Harry Potter
Titre : Quand les dieux s'en mêlent ...
Disclaimer : Rien à moi, sauf le scénario et la rédaction
Auteur : Shik-Aya-Chan
Beta-reader : Havirinyrce Vince
Rating : M : il va y avoir plusieurs lemon, sur plusieurs couples. Yaoi/Slash : relation amoureuse et/ou sexuelle entre hommes !
Statut : 13 chapitres publiés, 13 chapitres écrits (environ), 13 chapitres corrigés, plus de 40 chapitres prévus maintenant.
Genre : Romance, Humour
Couples : Harry/Draco bien sur, Ron/Hermione, et Sirius/Remus/Severus
Résumé : Lors d'un cours, Venus apparaît et décide de lier par l'âme Harry et Draco. Mais tout ne sera pas comme dans un conte de fée, il devront affronter des épreuves pour arriver à s'aimer.
Contexte : On oublie beaucoup de tomes. Le 5, le 6 et le 7 évidement.
Jours 46 à 50
Notes : J'ai pas de beta pour ce chapitre, désolée. Pourtant, c'est pas faute d'avoir cherché. C'est d'ailleurs pour ça que je suis en retard d'un jour. Pardon. Alors je l'ai corrigé toute seule, mais comme il est assez long, je ne promet rien.
La Japan Expo, c'était trooooooooooooop bien ! Je suis super contente d'y être allé !
Joyeuse révolution Française ! ^^
Pour ceux que ça intéresse, J'AI EU MON BAC ! Pas de mention, mais je l'ai eu. C'est-y pas génial ça ? ^^ Concernant mes concours, je les ai pas eus non plus non, alors je vais à la fac, faire une licence de chimie. Mais bref, vous vous en foutez de ma vie.
Bonne lecture et rendez vous pour le dialogue !
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Harry avait vraiment séché tous les cours du mercredi. Draco avait donc dû se débrouiller tout seul. Ce n'était déjà pas facile de suivre les cours avec de la magie pour deux, mais sans magie, c'était l'horreur, en plus d'être terriblement ennuyeux.
Le Trio d'Or amputé d'un membre, et en général l'ensemble des Griffondors n'avaient aucune idée de l'endroit où il avait pu se cacher. Ils avaient vérifié l'appartement, la tour Griffondor, la tour d'astronomie, l'appartement de leurs professeur de DCFM, la salle sur demande, et beaucoup de salle vides.
Le brun avait emporté sa cape et la carte, ce qu'avait noté sans le dire Hermione. Harry lui en aurait voulu si Draco venait à en être au courant sans qu'il l'eut voulu. Personne ne savait donc où il avait passé sa journée. Au bout de deux heures de recherches actives, tout le monde abandonna. Apparemment, il voulait être seul, et ne souhaitait pas qu'on le retrouve. Il fatiguait tout le monde avec cette attitude, mais malheureusement personne ne pouvait rien faire. L'atmosphère se détendit quand Dean raconta qu'il avait un croche-patte à McFy dans les couloirs.
Draco fit un effort juste avant le diner, sous la demande insistante de Ginny, qui était accompagnée de Pansy. Elles s'étaient rapprochée pendant l'épisode shopping, et discutaient régulièrement. La rousse avait appelée la blonde à sa rescousse pour faire plier le blond, qui ne supportait pas les sermons de sa camarade. Il consentit à user du lien pour trouver sa position.
Il ferma les yeux et se concentra sur le lien. Il tenta de le suivre, mais se heurta à un mur. Il essaya de le contourner de diverse manière, et quand il réussit à passer outre, il s'aperçut que le lien s'affaiblissait jusqu'à disparaître de son champ de perception. Harry ne tenait pas à ce qu'on l'embête. La rousse parut satisfaite de l'effort, même si ça ne débouchait sur rien.
Finalement, le Griffy mal luné se présenta au diner, mais alla s'assoir à la table des Serdaigles, avec Luna. Elle ne lui parla pas de tout le repas, et cela sembla soulager Harry. Les autres Serdaigles ne se risquèrent pas à tenter une discussion, concluant grâce à leurs fines observations que le brun était tendu et énervé.
À la fin du diner, Dumbledore annonça que cette année, pendant les vacances, se tiendrait une petite fête pour Halloween. Ceux qui restaient étaient invité à participer, et ceux qui partaient pouvaient revenir le temps de la soirée s'ils le souhaitaient. Le réseaux de cheminette serait ouvert du 31 octobre à midi jusqu'au 1er novembre à midi. Pour les retardataires, ils pourraient toujours utiliser le magicobus.
Harry soupira, sachant déjà ce qu'il allait faire de cette soirée. Il quitta la salle sans un regard pour personne en emportant une part de gâteau au chocolat. Il se dirigea vers la foret interdite, mais la longea seulement jusqu'à atteindre le lac. Il marcha jusqu'à une petite crique abritée du vent, qu'on ne pouvait pas voir depuis le château. Il jeta un galet dans l'eau, et quelques bulles remontèrent. Un gros poisson argenté sortit la tête de l'eau, et Harry lui jeta des petits bouts de la pâtisserie. Il termina le gâteau et sortit sa flute de son sac, qu'il avait laissé sur la berge.
Il commença à souffler doucement. Le morceau ressemblait à une berceuse. Harry ferma les yeux et continua de jouer. Le soleil se couchait, les étoiles apparaissaient dans le ciel. Une légère brise créait des vaguelettes sur l'eau calme. L'ombre de la forêt interdite se penchait sur lui, comme pour le recouvrir, comme pour le rassurer. Il n'y avait aucun bruit sinon le son de son instrument. Les oiseaux avaient regagné leurs nid, et les animaux de la forêt interdite semblaient retenir leur souffle.
Le poisson, grand comme l'avant bras, s'approcha au plus près, dans un trou d'eau près de l'humain, surement creusé par celui ci. Il pouvait aller et venir, mais voulait visiblement se rapprocher de la drôle de créature toute triste. Ses yeux étaient noirs, mais semblaient intelligent, contrairement aux poissons que Harry voyait chez le poissonnier quand il accompagnait sa tante pour porter les courses.
Il était fasciné par la sérénité que dégageait la mélodie, alors que le petit humain semblait respirer le mal être.
En tout cas, c'était ce que Draco pensait en observant la scène. Il avait suivi son compagnon quand celui ci était sorti, et s'était camouflé par divers sort et par blocage mental. Harry ne l'avait pas repéré, et s'était bien comme ça. Il semblait aller moins mal, et le lien était moins douloureux.
Tout en silence, il invoqua son carnet de croquis et un fusain, et s'installa de façon à pouvoir voir toute la scène. Il croqua le petit brun s'adonnant à son art, le sable fin sur lequel il était assis en tailleur, les roches escarpés qui entouraient la crique, le lac tranquille, le petit poisson de compagnie, le parc en fond, la lune et les étoiles. Il ne faisait pas si sombre, mais commençait à faire froid.
Pourtant, la musique lente et douce aidait Draco à se concentrer sur son dessin. Il arracha la feuille et refit le même au crayon de papier. Il voulait le faire au propre. Il avait l'intention de le mettre en couleur de diverses façons, d'abord à a pastelle, ensuite à l'aquarelle, et finalement à l'huile. Il ne maitrisait pas bien ce dernier, mais les vacances de début d'année, sans beaucoup de devoir, et sans ses amis qui partaient, lui permettraient de s'entrainer.
Il n'avait pas fini son crayonné quand Harry s'arrêta de jouer. Il se tendit soudainement et se tourna vers Draco. Ce dernier avait relâché quelques sorts pendant qu'il dessinait, dont le sort de silence. Sa respiration l'avait trahi.
« -Je ne voulais pas t'ennuyer, je voulais juste savoir si tu ne faisais pas de bêtise.
-Pourquoi es-tu resté alors ? »
Draco haussa les épaules et fit une pause avant de répondre. Il leva son carnet et répondit :
« -La vue m'a inspiré. »
Ils se turent tous les deux, et Harry se tourna vers le poisson. Il sembla à Draco qu'il le caressait, passant tendrement ses doigts sur la peau écaillée.
« -Un nouvel ami Potter ?
-Hum. Il est venu quand j'ai joué en début d'après midi. Je suis resté et lui aussi. J'ai l'impression qu'il m'aime bien.
-Sans blagues. On dirait que toutes les créatures vivantes ont un faible pour toi.
-Sauf les basilics et les araignées géantes. En fait, plus généralement les grosses et méchantes bestioles.
-Pauvre Potty. C'est dur de ne pas être aimé par la terre dans sa totalité.
-Oh, tais toi. »
Draco sourit. Il continua son dessin mais du s'arrêter quand il ne sentit plus ses doigts.
« -On rentre ?
-Vas-y.
-Ah non, Potter. Ça suffit les gamineries. Tu ne vas pas découcher à chaque fois que quelque chose te contrarie. Tu viens avec moi. Debout. »
Harry grommela mais se leva. Draco voulut l'aider à escalader les rochers pour revenir sur la berge de terre et d'herbe, mais le Griffondor fronça les sourcils.
« -Tu crois faire quoi, là ?
-Je te tend la main pour t'aider à grimper. Quoi d'autre ?
-Cesse de faire ton fayot. Tu veux juste ne pas avoir à dire à ma maison que tu ne m'as pas vu de la nuit. Ça ne justifie pas les excès de zèle.
-Mais t'es vraiment un crétin ! Tu me vois vraiment comme le dernier des salauds ! Je vais te dire un truc, Potter. Je ne suis pas ton chien, je ne suis pas un de tes gentils petits fans, je ne suis même pas ton ami. Alors ne me parle pas comme tu le fais, ou je vais m'énerver. Et moi, je n'hésiterais pas à te ravaler ta mauvaise humeur avec des coups dans l'estomac. Rappelle toi bien de ça. Alors tu arrêtes de faire ton associal, et tu prends ce que j'ai la générosité de te donner. Si tu trouves ça louche, je peux toujours trouver un moyen de te le faire payer, si c'est ce que tu veux. Mais il va falloir que tu arrêtes de me considérer comme un Voldemort junior qui ne veux rien d'autre que ta destruction. »
Le Serpentard attrapa son poignet et tira sèchement. Il s'éloigna ensuite à grand pas, ayant déjà ramassé ses affaires. Harry voyant qu'il le surveillait tout de même, pour être sur qu'il le suive. Il arrivèrent à l'appartement et Draco lui tendit un tasse.
« -Bois. Fais la réchauffer, elle a dû refroidir. C'est une potion calmante, Lupin l'utilise avant les pleines lunes. C'est Severus qui l'a préparé, et à mon avis ton parrain a dû vérifier s'il n'y avait rien de toxique.
-Heu, merci ...
-Ne me remercie pas. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je te l'aurait versé sur la tête. »
Il se tourna et se dirigea vers la salle de bain, de toute évidence toujours furieux. Il se doucha rapidement et alla se coucher. Harry le rejoignit bien vite.
Il se réveilla une fois de plus vers trois heure du matin pour aller vider son estomac. Sa tête menaçait d'exploser, des bandes noires passaient devant ses yeux, son équilibre était précaire. Il s'écroula dans la salle de bain, mais réussis à attendre la cuvette des toilettes.
Draco, qui était réveillé, se demandait s'il devait se lever et aller voir se qu'il pouvait faire, au risque de se faire rembarrer comme la dernière fois, ou rester et faire semblant de dormir. En se rappelant de toutes les réactions négatives de l'attrapeur, il décida de ne pas se lever, et d'essayer de se rendormir. Mais le lien ne le laissait pas en paix. Ses yeux lui faisait mal et il avait des douleurs dans tout le corps.
Soudain, il entendit un bruit de chute dans la salle de bain. Il se leva en vitesse pour aller voir. Il ne se posa pas de question, pas de pourquoi, ni de pour quelles raisons, il écouta juste le lien qui lui disait que Harry allait mal. Bien sur, il allait mal depuis un bout de temps, mais cela semblait sérieux cette fois.
Il le trouva sur le sol, recroqueviller en position foetale, des larmes lui coulant des yeux. Il se tenait la tête et gémissait faiblement. Cette fois ci, ce fut son instinct qui prit le contrôle. Il s'approcha de Harry et lui passa la main dans le dos puis sur l'épaule. Le garçon ne se crispa pas d'avantage, et cela encouragea Draco. Il l'attrapa par les épaules et le cala dans ses bras, lui lissant doucement les cheveux. Il prononça des mots doux et tendres comme ceux d'une mère en envoyant les meilleures ondes qu'il pouvait par le lien.
Les larmes cessèrent de couler et Harry ouvrit les yeux. Il s'extirpa des bras de son ancien ennemi les yeux baissés. Il murmura un minuscule merci et s'échappa de la salle bain, laissant Draco un peu confus.
Comment expliqué cette attitude ? Harry n'aurait-il pas du s'énerver et lui hurler de le laisser tranquille avec sa douleur ? Ou était-il soulagé qu'il soit venu à lui pour l'aider ? Acceptait-il qu'il fasse quelque chose pour lui ? Draco ne comprenait pas vraiment sa façon de penser.
Et il ne savait pas non plus que penser de ses propres réactions. Il avait sauté de son lit pour secourir Harry. Il l'avait pris dans ses bras, et l'avait consolé. Il avait tenter de l'apaiser en calquant la méthode de sa mère quand il était petit. N'était-il pas censé être furieux contre le Griffondor pour ses rejets perpétuels ? Pour son silence, pour ses secrets ? Était-ce le lien qui le faisait agir ainsi ou sa propre volonté ? Quel contrôle gardait-il sur la situation ?
Beaucoup de questions et bien peu de réponse. Il se leva et alla se coucher. Le brun s'était déjà rendormi, il pouvait le sentir. À son tour, il sombra dans le sommeil, se disant qu'il était un peu tard pour réfléchir à tout ça.
Quand Draco se réveilla, Harry était déjà parti. Tant mieux, pensa-t-il, ils n'auraient pas à parler de ce qui s'était passé pendant la nuit. Cet événement le troublait, mais il ne voulait pas y penser. Il préféra revêtir sa tenue de Quidditch et prendre son balais pour se rendre au stade. Il commença par déposer son rechange dans les vestiaires de Serpentard, et alla ensuite chercher la boite où étaient contenues les balles. Mais la boite n'était pas dans la remise. En tout cas, pas la boite que les élèves étaient autorisés à emprunter pour les matchs amicaux sans surveillance. Cela voulait donc dire qu'il ne serait pas seul sur le terrain. Il sortit en râlant intérieurement. Il leva la tête une fois dehors et chercha les joueurs. Ou en l'occurrence, le joueur. Un attrapeur. Au cheveux bruns en bataille. Griffondor. Potter.
Mais le sort voulait vraiment le faire chier ces derniers temps ! Il se levait tôt le matin, il décidait d'aller voler, et voilà que Potter avait eu la même idée que lui – ou plus précisément, il avait eu la même idée que Potter.
Il le regarda pendant quelques minutes. Il avait enchanté le cognard pour qu'il s'acharne sur lui. Il virevoltait dans tout les sens, changeait de vitesse constamment, alternant, l'accélération brusque et une vitesse modéré, faisait des zigue-zagues, des loopings, stoppait soudainement le balais pour que la gravité fasse son effet, ou au contraire usait d'un sort pour le faire monter soudainement. Il slalomait entre les buts, les gradins, les piliers. Draco vit soudainement l'image d'un papillon dansant entre les feuilles mortes tourbillonnantes. Il était réellement impressionnant. Draco admirait son agilité et sa fougue.
Le blond l'avait rarement vraiment vu voler. Il n'assistait pas aux entrainement des autres maisons, et ne regardait pas uniquement Potter pendant les matchs dans lesquels il ne jouait pas. C'était donc la première fois qu'il pouvait assister à cet affichage de talent.
Quelque part dans son cerveau, quelque chose le poussait à aller le rejoindre, à danser avec lui dans les airs. Cette envie fut fulgurante mais momentanée. Pourtant, elle fut suffisamment puissante pour que cet éclair traverse le lien et avertisse Harry de sa présence. Il lui jeta un coup d'oeil, et sans cesser de voler il sortit sa baguette pour désenchanter le cognard. Il retomba sans douceur sur le sol, lourd du métal qui le composait. Harry se posa et le ramassa. Il le remit dans la boite, qu'il tendit ensuite à Draco.
« -Tu pouvais rester.
-J'aurais pu. Mais je commence à avoir mal à la tête, et ça peut devenir dangereux. Amuse toi bien. »
Il passa une main dans ses cheveux indomptés en se dirigeant vers son vestiaire. Il frotta l'arrête du nez et se massa les tempes. Mais Draco pouvait sentir que cela ne faisait aucune différence. Cette part de cerveau qui l'avait déjà interpellé il y avait quelques minutes de ça se rappela à lui, mais Draco choisit de l'ignorer. Il ne voulait même pas savoir ce que cette partie de sa conscience – ou inconscience, pour ce qu'il en savait – voulait lui faire faire. Il sortit le vif et vola pendant deux bonnes heures, se vidant la tête. Il ressentit à peine le mal de Potter.
Pendant deux jours, ils ne firent que se croiser. À chaque fois que Draco arrivait quelque part, Potter sortait. Il ne savait pas si le Griffondor le faisait consciemment, mais c'était un fait. Pourtant, il l'avait consolé ces deux soirs aussi. Mais ils n'avaient pas parlé. L'attrapeur était toujours parti quand Draco se levait. Il ne voulait pas le chercher de toutes façons - pour faire quoi ? - alors il laissait couler. Il avait fait les quelques devoirs pour la rentrée, il s'était entrainé individuellement au quidditch, il avait pas mal dessiné et peint, il avait fait quelques potions avec son parrain, mais tout ça n'avait pas la même saveur tout seul. Ses amis lui manquaient.
Pourtant, leurs situations familiales n'étaient pas tellement meilleures que la sienne. La mère de Blaise convolait toujours un peu partout, et faisait en ce moment un tour du monde. Il n'était même pas sur de la voir pour Noël. Pour décompresser, il lui avait demandé un voyage, et elle avait accepté. L'argent des ses précédents maris pouvait bien servir à ça aussi après tout. Il avait choisit Bali. Une île paradisiaque qui n'était pas excessivement touristique, mais qui était agréable.
Pansy était orpheline. Sa mère était morte au tout début de la guerre. On pourrait même dire avant la deuxième guerre. Elle avait été l'une des premières tuées à la résurrection du Lord. Son père était à Azbaban pour une durée indéterminé, pour avoir suivi le Lord jusqu'au bout. Elle même s'était rangée du coté de la lumière vers la fin de sa sixième année. Elle allait chez sa grande cousine, la cousine de sa mère, exilée en France.
Milicient avait encore ses deux parents. Ils s'étaient exilés eux aussi en Italie dès que le Lord était revenu à la vie, mais avaient laissé le choix à leur fille ainée de les suivre ou pas. Elle avait refusé. Ils étaient revenus à l'annonce de la victoire de l'Ordre.
Théo aussi était orphelin. C'était le cas de beaucoup d'élève à Poudlard, c'était devenu habituel. On parlait rarement des parents dans les conversations, ça gênait toujours ceux qui avaient plus de mal à faire leur deuil. Les parents de Théo, assez peu pro-Voldemort, avait été tué pendant une des nombreuses attaques du chemin de traverse. Il allait chez son grand frère, de cinq ans plus vieux. Il s'était marié récemment et avait un petit bout de choux de quatre mois.
Les parents de Crabbe et Goyle étaient mort pendant le grande bataille de Poudlard. Eux avaient suivis Draco lors de son changement de camps. Ils retournaient dans leur clan pour les vacances. Leurs parents avaient très à coeur les traditions familiale, et ils avaient justement parmi leurs lointains ancêtres sang purs des Irlandais qui formaient une petite communauté qui les avaient accueillis dans leur jeunesse. Ils aimaient retourner là-bas.
Draco se retrouvait donc seul. Il savait que toute la clique Griffondor était partie aussi, et se demanda vaguement pourquoi Potter n'avait pas suivit Weasley. Le fait restait que même s'il ne s'ennuyait pas vraiment, il se sentait seul.
Il essaya de parler avec le cousin de sa mère, mais c'était un Griffondor qui manquait profondément de subtilité. Il se lassa assez vite, et partit après avoir écouté les exploits de jeunesse du sang pur vantard, sous le regard consterné de son compagnon.
Il aurait pu aussi parler avec Lupin, mais Black accaparait chaque seconde de son temps. De plus, la pleine lune tombait dans quelques jours, la nuit suivant Halloween. Il était facilement irritable, et lunatique. Il avait quelques moments d'absence et revenait avec une tasse de chocolat quand il allait chercher un livre. Mais ça, c'était peut être juste Black. Enfin, ce n'était pas ses affaires.
Heureusement, le bal de Halloween approchait. Il avait déjà la tenue parfaite qui subjuguerait toute l'assemblé, mais il avait quand même passé deux heures sur le chemin de traverse le samedi, la veille du bal, pour trouver des accessoires. Il était particulièrement satisfait de son after-shave.
Le dimanche, la grande cheminée du hall n'arrêta pas de vomir des étudiants. Ils avaient tous ou presque un petit sac avec eux, et se dirigeaient en pépillant vers leurs salles communes et dortoirs. Draco était assis sur les grande marches et regardait le sablier des points d'un coté de la porte de la Grande Salle, et la cheminé de l'autre coté. Ses cheveux étaient savamment décoiffés – pas comme ceux de Potter – et portait un pantalon de velours vert-noir avec une chemise grise très foncée, comme une ciel d'orage juste avant la trempée. Il attendait ses amis qui devaient venir avant dix-huit heure, mais comme il n'avait rien de spécial à faire à la dernière minute, il s'était installé vers deux heures de l'après midi. Les étudiantes passaient devant lui en gloussant, et les garçons lui jetaient des regards à la dérobée. Cela le faisait sourire.
Il n'avait pas vu Potter ce matin là encore, chose habituelle, mais ne l'avait pas croisé du tout dans la mâtiné. Il l'apercevait normalement aux repas, ou le croisait dans les couloirs, mais là rien. Il ne s'en inquiéta pas plus, ce n'était pas son problème. Il n'allait pas être adorable avec un mec qui le calculait à peine.
Finalement, le groupe des Serpentards arrivait avec une demie heure intervalle, et ils allèrent tous ensembles aux cachots en discutant des trois premiers jours de vacances. Draco avait posé ses affaires sur le lit de Blaise, et ils se préparèrent tous en rigolant. Les filles occupaient beaucoup trop longtemps au goût de Draco la salle de bain, et il poussa une bonne gueulante, qui les firent sourire plus qu'il ne les terrorisa.
Une fois prêts, ils étaient époustouflants. Draco était comme d'habitude le joyau du groupe. Il était magnifique et sexy, légèrement éthéré - il tenait ça de sa mère – mais très noble – grâce à l'éducation de son père. Sa robe avait une dominante de blanc, mais c'était un blanc nacré qui brillait à la lumière. Les coutures étaient bleu ciel, et formaient, avec quelques pierres précieuses tel le lapis-lazuli, le saphir, la turquoise, un arbre perdant ses feuilles et ses fleurs. Il était fabuleux.
Blaise et Théo avaient fait soft, ils étaient en vers sombres de ton différents avec des vêtements noirs sous leurs robes. Crabbe et Goyle étaient en violet sombre, identiques, de la couleur des violettes. Ils portaient un col mao et une broche ouvragé, le blason de leurs familles respectives, qui donnaient un petit plus à l'ensemble.
Pansy respirait la sensualité dans sa robe bustier bordeaux, logue jusqu'à la cuisse, mais fendue jusqu'au haut de la cuisse. Un collier en or et de fines boucles d'oreilles terminaient la tenue. Elle portait même des gants allant jusqu'au coude assortis à la robe. Ses cheveux courts et noirs semblaient doux. Draco se surpris à les vouloir plus décoiffés.
Milicient portait une simple robe noire décolleté, mais un diadème d'ambre brillait dans ses cheveux châtains. Des boucles d'oreille, un collier, des bracelets et des bagues de topaze contredisait l'aspect simple de la tenue.
Aucuns d'eux n'avaient pris de cavaliers ou de cavalières. Le but n'était pas draguer mais de décompresser. Et quoi de mieux que de danser tous ensembles ? Tous les Serpentards les attendaient dans la salle commune. Tous la maison se rendait en même temps à la soirée, Draco devant, pour faire une sorte d'entrée théâtrale.
Une fois dans la salle, il alla saluer ses connaissances des autres maisons. Les habitudes de sang pur ne se perdent pas facilement. Il fit même un petit signe de la tête à Granger et Weasley. Il remarqua que Potter n'était pas avec eux et retourna à ses amis.
Il avait bu quelques verres, Pansy avait lancé un sort à McFly pour que ses cheveux ressemblent à une crinière, et il avait dansé avec Blaise et Théo quand Granger vint vers lui. Elle regardait dans tous les sens et finit par lui poser sa question :
« -Harry n'est pas avec toi ?
-Non. Il le devrait ?
-Pas spécialement, répondit-elle en se mordant la lèvre. Tu l'as vu aujourd'hui ?
-Non.
-Et les jours précédents ?
-C'est quoi cet interrogatoire Granger ?
-Il ne va pas bien, et je n'aime pas le savoir tout seul ce soir. Je vais voir à votre appartement et je vais essayer de le ramener. »
Draco la regarda partir et haussa les épaules. Il avait autre chose à faire. Il se moqua de la tenue de Weasley avec Pansy, but d'autres verres, Théo changea la robe de McFly qui était revenue en un espèce de vêtement ballon rose criard – ce qui amusa toute la salle alors que ses cris outré résonnaient dans les couloirs - enleva son parrain pour qu'il se dandine sur la piste – cela statufia sur place toute la salle, mais un regard particulièrement meurtrier les fit tous revenir à leurs activités – et se déhancha avec Sirius. Il s'amusait bien.
Mais comme rien ne se passe comme on l'espère, il se passa quelque chose. Granger débarqua comme une furie et se jeta presque sur lui dans sa panique.
« -Harry s'est enfermé dans l'appartement ! Il ne répond pas et je n'arrive pas à enter ! Fais quelque chose, je sens qu'il va faire une bêtise ! »
Et voilà qu'il se retrouvait à courir dans les couloirs en tenues de soirée. Monter quatre étages à toute vitesse, faire des dérapages contrôlés, monter les marches trois par trois, et tout ça pour quoi ? Un petit Griffondor qui faisait sa crise d'adolescence. Il était sur que Granger exagérait. Potter n'allait surement rien faire de dangereux. Ce n'était pas dans ses habitudes. Hum, attendez deux secondes. Mais qu'est-ce qu'il racontait ? Évidemment que c'était le genre de Potter de faire des trucs dangereux ! Il passait son temps à risquer sa vie cet imbécile !
Draco l'imagina en train de confectionner un parachute avec leurs draps et de sauter par la fenêtre. Il courut plus vite. Il arriva devant le tableau en glissant comme un pro sur les dalles de pierre avec ses chaussures vernies. Il hurla presque le mot de passe, et rentra dans le tableau. Littéralement. Il ne s'était pas écarté pour qu'il puisse passé, alors il avait embrassé le ciel bleu de la toile.
Le rapace gardien arriva nonchalamment devant eux.
« -William Rasmus* ! Laisse moi entrer !
-Désolé, le mot de passe a été changé.
-Quoi ? Mais on est censé avoir une concertation avant de faire un truc pareil ! Il ne peut pas changer le mot de passe sans que j'en ai été averti !
-Il a aussi demandé que quoi qu'on me dise, je ne laisse renter personne. Il veut être seul apparemment.
-C'est justement pour ça qu'on veut rentrer, cria Hermione. On ne veut pas qu'il soit seul, surtout ce soir ! Pitié ! Il va peut être faire quelque chose qu'il regrettera ensuite, s'il s'en sort ! Il est peut être en danger !
-Et peut être pas, dit calmement l'épervier. En fait, vous n'en savez rien.
-Mais on ne veut pas prendre le risque ! sanglota Hermione.
-Puisqu'il a prit la liberté de changer le mot de passe sans mon accord, je vais faire pareil. Je décide que le nouveau mot de passe sera Kurt Finn*.
-Je ne sais pas si vous pouvez faire ça.
-Il l'a bien fait, lui ! Pourquoi ça serait différent pour moi ? Je ne suis peut être pas ce putain de Potter, mais nous sommes à égalité pour cet appartement. Ce qu'il peut faire, j'ai le droit de le faire aussi. Le nouveau mot de passe est désormais Kurt Finn. Ouvrez la porte maintenant.
-Bien, lâcha l'oiseau, vaincu. »
La porte s'ouvrit, et Draco se précipita à l'intérieur. Granger ne le suivit pas. Il ne trouva pas Harry dans le salon, ni dans la salle de bain. Il avait eu peur pendant quelques secondes de le retrouver dans la baignoire, les poignets déchiquetés. Mais il n'en fut rien, heureusement.
Il le trouva sur la banquette sous la fenêtre, en train d'observer la lune qui était juste en face de lui. En compagnie d'une bouteille d'alcool. De l'absinthe. Il avait le regard vague des personnes saoules, et sa tête dodelinait de manière suspecte.
« -Potter, tu as bu ?
-Ooooooooooooooh, bon-jour Malfoy ! Comment se passe le bal ?
-Potter.
-Je sup-suppose que Parkinson est superbe, comme d'habitude. Tu baves sur son cul, n'est-ce pas ? C'est vrai qu'elle est bandante ...
-Potter, boire ne résoudra rien.
-Pe-peut être, mais ça m'aide à-à oublier. Et ce soir, dit il en prenant une grande goulée, c'est ce dont j'ai besoin. »
Draco lui arracha la bouteille des mains. Il était furieux. Il n'avait pas remarqué les émotions qu'avaient éprouvées Potter pendant toute la journée. Il s'était tellement habitué à cette douleur qui n'était pas la sienne qu'il n'y faisait plus attention. Et en début de soirée, il avait sentit une sorte de brouillement mais n'avait pas cherché plus loin. Potter était mal,et il ne savait pas pourquoi. Il était furieux contre lui même, de l'avoir laissé se détruire sous ses yeux.
« -J'en ai marre Potter. C'est pas marrant de te voir souffrir, et encore moins de te sentir souffrir. Tu rejettes tous ceux qui essayent de t'aider et de te soutenir. T'es insupportable depuis deux semaines. Qu'est-ce qu'il t'arrive bordel ?
-Ce qu'il m'arrive ? CE QU'IL M'ARRIVE ? Il m'arrive que j'ai des saloperies de cauchemars Malfoy. Il m'arrive que je voie et revois la mort de mes parents encore et encore depuis un mois ! Il m'arrive que j'entends leurs cris résonner dans ma tête tous les soirs ! Il m'arrive que je vois des champs de bataille, des corps, des morts, du sangs, des membres partout ! Il m'arrive que je vois les scènes de tortures auxquelles Voldemort assistait ! Je vois des larmes, du sang, de la douleur, du désespoir ! Je vois Tonks tomber au combat juste à coté de moi ! Je vois le sort de découpe la toucher au ralenti. Je vois sa tête tomber lentement, comme dans un film. Je vois son sang m'asperger. Je sens la tristesse et la souffrance du moment, ma rage. Je me revois torturer ce mangemort, mes larmes et le sang coulant sur mes joues. Je me revois arriver devant Voldemort et me battre avec lui au combat singulier, seul. Seul, parce que c'était mon destin, et qu'on est toujours seul devant son destin. Je revois son air surpris puis cruel. Je vois un dernier sort me toucher. Et à ce moment là, je me réveille, je cours vomir. Depuis deux jours, j'ai des hallucinations. Je suis là, vraiment, pendant ces actions. J'ai toutes les sensation. L'odeur du sang et de la peur, le bruit de course, le goût de la poussière, le velouté de ma baguette sous mes doigts. Je suis réellement là, à vivre l'horreur. Et j'en peux plus. Je ne supporte plus ces visions.
-Je comprend pas tout. Pourquoi tu vois ça ?
-Le dernier sort du Lord, c'est ça. C'est un sort de magie noire très puissant, profondément incrusté en moi. Les meilleurs ont fait ce qu'ils ont pu, mais ce sort est du même acabit que ma cicatrice. Ça ne s'en lève pas. On a réussit à le réduire, mais pas à l'anéantir. Avant, le cauchemar était perpétuel. J'aurai pu devenir fou. Mais avec des contre-sorts, on fait en sorte que ça se superpose à un sort plus ancien, qui me faisait voir le massacre de mes parents le soir de leur mort, à Halloween. Sauf que comme ce sort est plus puissant, il s'étend sur tous le mois d'octobre, et se finit au lever du soleil sur le mois de novembre. Donc demain, vers six heure. Et ça recommencera l'année prochaine. En attendant, je me saoule, ça fera peut être partir les visions. Si ça marche pas, et bien, j'imagine que ce sera pire. Je tomberai comme un poids mort et j'arriverai pas à me réveiller.
-Mon Dieu Potter, mais pourquoi tu ne m'as rien dit ?
-Tu ne comprends pas. J'étais l'espoir de la guerre. Je passais quelque part et les sourires fleurissaient sur les visages, peu importe le malheur. Ils croyaient en moi. Ils pensaient que j'aillais tout arranger, que j'allais les sauver. Je me devais de leur montrer que j'étais fort, qu'ils avaient raison de me confier leur rêve. Si on me voyait déprimer ou pleurer, on aurait commencé à douter ! Et le doute ne nous était pas permis. Ça aurait pu tout gâcher.
-Alors tu as porté un masque. Pourtant, tu saignais à l'intérieur, n'est-ce pas Potter ? Tu avais mal, et tu ne pouvais rien dire, rien montrer. Tu devais te taire, supporter, et garder le masque, quoi qu'il arrive.
-Hey, Malfoy. Tu parles pas que pour moi, n'est-ce pas ?
-Non. Mais ne change pas de sujet. Ils savent, les autres, de ce que tu vis en ce moment ?
-Pas vraiment. Ils croient que c'est juste le blues de l'orphelin. Ça fait dix sept ans maintenant. Dix huit ans, c'est une date important dans la culture moldu. Ils doivent se dire que je déprime parce que j'aurais voulu qu'ils me voient maintenant.
-Tu leurs as pas dit pour le sort ?
-Non. Ils aurait été encore plus protecteur et moi encore plus explosif. Je n'ai pas l'habitude qu'on me couve. Je préfère régler mes problèmes personnels moi même. Effectivement, je sauve le monde avec de l'aide, mais en ce qui me concerne, moi tout seul, j'aime mieux être seul.
-Je vois. »
Ils se turent. Draco avait gardé la bouteille serré contre lui en l'écoutant parler. Il s'autorisa à s'effondrer en face de Potter sur la banquette. Il but une petite gorgée pour se donner du courage.
« -Mes parents sont morts devant moi. C'est le Lord lui même qui s'est occupé d'eux. Il avait appris leur trahison. Il est venu au manoir avec Bellatrix et des novices et a commencé à lancer des doloris dans tous les sens. Il était fou de rage. Mon père était son bras droit et son principal appui. Il lui fournissait les plans et l'argent. Sans Lucius, sa victoire tombait à l'eau. Enfin, je ne pense pas qu'il l'ait prit comme ça. Pour lui, il pouvait toujours gagner mais ça serait beaucoup moins facile sans la puissance des Malfoy. Je vais pas te décrire la scène, c'est infâme. Je les ai vus agoniser, défigurés, sans membres, baignant dans leur propre sang, gémissant de douleur. C'est les dernières images que j'ai d'eux. C'est ça qui vient me hanter dans mes cauchemars.
-Et ... toi ?
-Moi ? J'ai eu le temps de me cacher. Il y avait un placard secret derrière un tableau. Mais c'était très étroit, je pouvais pas respirer trop fort. Je ne pouvais pas détacher mon regard. J'avais envie de pleurer, de hurler, de vomir, de m'enfuir en courant, mais je ne pouvais rien faire de tout ça. Je suis resté des heures dans cette cache. Ils saccageaient tout en me cherchant. Ce truc était protégé magiquement, il n'y avait aucun moyen de me repérer, à moins de savoir que j'étais là. C'est Severus qui m'a trouvé, couvert de sang, serrant les corps estropiés de mes parents dans mes bras. J'ai fait un court séjour à Ste Mangouste, mais ... Je crois que je pourrais jamais vraiment m'en remettre. »
Il baissa la tête. Cette révélation lui avait fait du bien, il n'en avait jamais parlé à personne. Le psy de l'hôpital n'avait pas réussis à le faire parler. Et il avait tout déballé à Potter. Il se sentait mieux, mais gêné aussi. Il ne savait pas trop ce qu'il devait faire à présent.
Potter attrapa son menton et lui releva la tête. Il le regarda et se pencha vers lui, s'appuyant sur son genoux. Il le tira vers lui, et le prit dans ses bras. Draco posa son front sur son épaule et se laissa aller. Il s'appuya plus franchement sur Potter et enroula aussi ses bras autour de lui.
Il arriva un moment où ils durent se détacher de l'autre, ce qu'ils firent un peu à regret. Sans un mot, Harry l'emmena sur son lit et ils s'allongèrent tous les deux. Draco attrapa sa main et la garda serrée dans la sienne. Ils s'endormirent face à face, leurs doigts entrelacés.
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*Je les ai inventés. On va dire que ce sont deux célèbres joueurs de Quidditch. Le premier c'est parce que j'écoutais une chanson du groupe The Rasmus en même temps, et le deuxième c'est parce que je regarde la serie Glee. Vous connaissez ? Si oui, vous voyez l'allusion. I support Kurt/Finn ! ^^
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Aya *sanglotte* : C'est pas possible ...
Draco : Qu'est-ce qu'elle e encore ?
Harry : J'en sais rien cette fois. *lui tapote gentiment le dos* Et ben alors, qu'est-ce qui se passe ?
Aya *en larme* : J'arrive pas à le croire. Vous le croyez, vous ?
Draco : Mais quoi ?
Aya : J'AI DÉPASSÉ LES 200 REVIEWS ! C'est trop génial ! Je suis sur un petit nuage, vraiment, c'est trop bien !
Harry : Calme toi, vas pas nous claquer entre les doigts !
Aya : Aucun risque. En tout cas, pas avant d'avoir remercié correctement tout le monde. Tout d'abord mon 200eme revieweur : Havirnyrce Vince ! Qui est aussi, par pur hasard, mon beta ! Je sais pas comment t'as réussis ton coup, mais c'est un fait. Je te félicite, mon beta d'amour de la mort qui tue ! Maintenant, je vais remercier nominativement toutes les personnes qui ont commentés ( et ça fait un sacré paquet, mais je suis courageuse ) :
Lunatiikaa, dragonichigo, alexinasu, minikyra, tchikita, miruru-sensei, Noweria ( avec dédicace spéciale : merci pour tes supers fics ! ), liberlycaride, Angedescieux, estelle, Cricket32, calimero, Ecnerrolf, mamanline, li-san, Psykedelikworld, Marjo76, yamashita6, virginie1, Koneko-swan, Ahziel, Doryan, Tsubaki-manga-girl, moira, Jes Cullen-Malfoy ( grande administratrice ! ), keke_love yaoi, Manoirmalfoys, Si on prenait le temps, 3, Amandine, ADN, Angel of sapphire, zaika, tema-chan, Rozenn2356, elomyrtille, Yuya777, yaoifan23, elisabeth49, hasuu, holybleu, Groumde, hopeless mitsuki, sophia95100, yamia, Vp007 et mifibou.
Ouf, c'est fini. Je crois n'avoir oublié personne. En fait le risque est plutôt d'être compté deux fois mais bon. Je remercie les anonymes auxquels je ne peux pas répondre, et tous ceux qui m'ont mis dans leurs story/autor alert. Voila, je crois que c'est tout. Mais c'est déjà pas mal.
Draco : On peut passer à la suite maintenant ?
Aya : Oui oui. En ce qui concerne ma production artistique, les vacances ça aide. J'ai beaucoup de trucs à faire, mais j'ai du temps du coup. Tiens, au fait, j'ai mis un peu de mon savoir en contribution au guide d'Althar, Quelques fautes à éviter quand on écrit un lemon. Il devrait pas tarder à publier ( ou pas ). De toutes façons, si vous voulez des nouvelles de ma production, il n'y a qu'à aller sur mon blog ( lien homepage ) et tout est rassemblé là bas. J'adore autant les commentaires ! ^^
Draco : Pffff. T'es pathétique.
Aya : Oh, tais toi. Je fais ce que je peux. Déjà, je suis bouffie d'orgueil et de fierté à cause de cette histoire de review, tu vas pas m'empêcher de profiter de ma jeunesse !
Harry : Je vois pas le rapport ...
Aya : Bref. Pour ce chapitre, ben, il est long déjà. Bien plus que les 10 premiers. Et il se passe plein de truc. On apprend entre autre ce que tu as.
Harry : Et j'ai eu de bonnes raisons de me comporter comme un connard.
Draco : Mouais.
Aya : Et je vous frustre comme pas possible parce qu'ils ne s'embrassent pas ! Mouhahahaha ! Niark niark ! Je suis sadique et j'en suis fière !
Harry : Mais on se tient la main et on dort dans le même lit.
Aya : On verra bien la réaction au matin.
Draco : Bon, à qui le tour cette fois ci ?
Aya : Je sais pas, des idées ?
Harry : Pas vraiment.
Aya : Bon, ba, on va prendre au hasard alors. Ça sera ... Victor Krum !
Harry : Pourquoi lui ? Il apparait jamais dans la fic.
Aya : En effet, il n'aura aucune apparition ( à ma connaissance ), mais il va être mentionné à un moment. Pour bien vous mettre l'eau à la bouche, cela concerne un de tes nombreux secrets, Harry.
Draco *intéressé* : Ah oui ? Dis moi tout !
Aya : Non non non ! *appelle* Victor ? Tu peux venir un petit moment ?
Victor : Bien surrr
Aya : Je propose le thème du Quidditch, vous en dites quoi ?
Harry : Plutôt logique. Pourquoi lui ?
Aya : J'ai cherché une photo au hasard sur HP encyclopedie, et c'est tombé sur lui.
Harry : Ah bon.
Aya : Bon, ba, on y va alors. Victor, tu es en tenue de Quidditch, sur le stade. Tu descends de ton balais, la foule est en délire. Tu salues de la main, et te diriges vers le vestiaire avec ton équipe. Tu poses ton balais dans ton casier. La sueur coule long de ton dos, de tes jambes. Tes épaules et tes cuisses sont douloureuses. Tu t'étires un peu avant d'enlever les lunettes de protection. Tu passes ta main sur ton crâne, faisant crisser tes cheveux courts. Tu dégrafes progressivement la cape au couleurs de ton équipe. Tu retires une à une tes protections : d'abord celles des mains et des poignets, ensuite celles des bras, des coudes, puis celles des chevilles, des jambes, des genoux, des cuisses. Tu te sens mieux, le matériel est assez lourd. Viens le tour de tes chaussures et de tes chaussettes, que tu glisses le long de tes pieds endoloris. Tu passes ton pull par dessus ta tête. Tu enlèves également le tee-shirt. Tu es à présent torse nu, et un courant d'air passe sur ta chair humide. Tu frissonnes, mais cela fait du bien, tu avais vraiment chaud. Tu baisses ton pantalon blanc et moulant. Il ne te reste que ton boxer, et tu entends tes coéquipiers siffler moqueusement. Tu es beau, tu le sais, et tu ne t'arrêtes pas qu'au filles. Tu retires enfin ton boxer et attrapes la serviette dans le casier. Tu emportes avec toi du gel douche et pars te laver. L'eau est exactement à la bonne température, et tu ne sens déjà plus le tiraillement de tes muscles. Tu te détends progressivement. Tu te détends tellement que ton corps se met à réagir. Mais tu n'y prêtes pas attention, c'est habituel après un match éprouvant. Tu fais couler un peu de gel dans ta main et te savonnes en rêvassant. Tu passes partout : tes épaules nouées, ton dos musclé, ton torse vigoureux, tes fesses charnues, ton sexe un peu dur, tes jambes fermes. Finalement tu te rince,s et te sèches avec ta serviette. Le petit problème est parti tout seul.
Draco : T'es vache là. T'aurais pu nous faire un lime.
Aya : Mouais, mais j'avais pas envie. Review ? Au moins pour m'engueuler !
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Date de publication : 14 juillet 2010 ( prochain : 24/07/10 )
Titre : Quand les dieux s'en mêlent ...
Disclaimer : Rien à moi, sauf le scénario et la rédaction
Auteur : Shik-Aya-Chan
Beta-reader : Havirinyrce Vince
Rating : M : il va y avoir plusieurs lemon, sur plusieurs couples. Yaoi/Slash : relation amoureuse et/ou sexuelle entre hommes !
Statut : 13 chapitres publiés, 13 chapitres écrits (environ), 13 chapitres corrigés, plus de 40 chapitres prévus maintenant.
Genre : Romance, Humour
Couples : Harry/Draco bien sur, Ron/Hermione, et Sirius/Remus/Severus
Résumé : Lors d'un cours, Venus apparaît et décide de lier par l'âme Harry et Draco. Mais tout ne sera pas comme dans un conte de fée, il devront affronter des épreuves pour arriver à s'aimer.
Contexte : On oublie beaucoup de tomes. Le 5, le 6 et le 7 évidement.
Jours 46 à 50
Notes : J'ai pas de beta pour ce chapitre, désolée. Pourtant, c'est pas faute d'avoir cherché. C'est d'ailleurs pour ça que je suis en retard d'un jour. Pardon. Alors je l'ai corrigé toute seule, mais comme il est assez long, je ne promet rien.
La Japan Expo, c'était trooooooooooooop bien ! Je suis super contente d'y être allé !
Joyeuse révolution Française ! ^^
Pour ceux que ça intéresse, J'AI EU MON BAC ! Pas de mention, mais je l'ai eu. C'est-y pas génial ça ? ^^ Concernant mes concours, je les ai pas eus non plus non, alors je vais à la fac, faire une licence de chimie. Mais bref, vous vous en foutez de ma vie.
Bonne lecture et rendez vous pour le dialogue !
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Harry avait vraiment séché tous les cours du mercredi. Draco avait donc dû se débrouiller tout seul. Ce n'était déjà pas facile de suivre les cours avec de la magie pour deux, mais sans magie, c'était l'horreur, en plus d'être terriblement ennuyeux.
Le Trio d'Or amputé d'un membre, et en général l'ensemble des Griffondors n'avaient aucune idée de l'endroit où il avait pu se cacher. Ils avaient vérifié l'appartement, la tour Griffondor, la tour d'astronomie, l'appartement de leurs professeur de DCFM, la salle sur demande, et beaucoup de salle vides.
Le brun avait emporté sa cape et la carte, ce qu'avait noté sans le dire Hermione. Harry lui en aurait voulu si Draco venait à en être au courant sans qu'il l'eut voulu. Personne ne savait donc où il avait passé sa journée. Au bout de deux heures de recherches actives, tout le monde abandonna. Apparemment, il voulait être seul, et ne souhaitait pas qu'on le retrouve. Il fatiguait tout le monde avec cette attitude, mais malheureusement personne ne pouvait rien faire. L'atmosphère se détendit quand Dean raconta qu'il avait un croche-patte à McFy dans les couloirs.
Draco fit un effort juste avant le diner, sous la demande insistante de Ginny, qui était accompagnée de Pansy. Elles s'étaient rapprochée pendant l'épisode shopping, et discutaient régulièrement. La rousse avait appelée la blonde à sa rescousse pour faire plier le blond, qui ne supportait pas les sermons de sa camarade. Il consentit à user du lien pour trouver sa position.
Il ferma les yeux et se concentra sur le lien. Il tenta de le suivre, mais se heurta à un mur. Il essaya de le contourner de diverse manière, et quand il réussit à passer outre, il s'aperçut que le lien s'affaiblissait jusqu'à disparaître de son champ de perception. Harry ne tenait pas à ce qu'on l'embête. La rousse parut satisfaite de l'effort, même si ça ne débouchait sur rien.
Finalement, le Griffy mal luné se présenta au diner, mais alla s'assoir à la table des Serdaigles, avec Luna. Elle ne lui parla pas de tout le repas, et cela sembla soulager Harry. Les autres Serdaigles ne se risquèrent pas à tenter une discussion, concluant grâce à leurs fines observations que le brun était tendu et énervé.
À la fin du diner, Dumbledore annonça que cette année, pendant les vacances, se tiendrait une petite fête pour Halloween. Ceux qui restaient étaient invité à participer, et ceux qui partaient pouvaient revenir le temps de la soirée s'ils le souhaitaient. Le réseaux de cheminette serait ouvert du 31 octobre à midi jusqu'au 1er novembre à midi. Pour les retardataires, ils pourraient toujours utiliser le magicobus.
Harry soupira, sachant déjà ce qu'il allait faire de cette soirée. Il quitta la salle sans un regard pour personne en emportant une part de gâteau au chocolat. Il se dirigea vers la foret interdite, mais la longea seulement jusqu'à atteindre le lac. Il marcha jusqu'à une petite crique abritée du vent, qu'on ne pouvait pas voir depuis le château. Il jeta un galet dans l'eau, et quelques bulles remontèrent. Un gros poisson argenté sortit la tête de l'eau, et Harry lui jeta des petits bouts de la pâtisserie. Il termina le gâteau et sortit sa flute de son sac, qu'il avait laissé sur la berge.
Il commença à souffler doucement. Le morceau ressemblait à une berceuse. Harry ferma les yeux et continua de jouer. Le soleil se couchait, les étoiles apparaissaient dans le ciel. Une légère brise créait des vaguelettes sur l'eau calme. L'ombre de la forêt interdite se penchait sur lui, comme pour le recouvrir, comme pour le rassurer. Il n'y avait aucun bruit sinon le son de son instrument. Les oiseaux avaient regagné leurs nid, et les animaux de la forêt interdite semblaient retenir leur souffle.
Le poisson, grand comme l'avant bras, s'approcha au plus près, dans un trou d'eau près de l'humain, surement creusé par celui ci. Il pouvait aller et venir, mais voulait visiblement se rapprocher de la drôle de créature toute triste. Ses yeux étaient noirs, mais semblaient intelligent, contrairement aux poissons que Harry voyait chez le poissonnier quand il accompagnait sa tante pour porter les courses.
Il était fasciné par la sérénité que dégageait la mélodie, alors que le petit humain semblait respirer le mal être.
En tout cas, c'était ce que Draco pensait en observant la scène. Il avait suivi son compagnon quand celui ci était sorti, et s'était camouflé par divers sort et par blocage mental. Harry ne l'avait pas repéré, et s'était bien comme ça. Il semblait aller moins mal, et le lien était moins douloureux.
Tout en silence, il invoqua son carnet de croquis et un fusain, et s'installa de façon à pouvoir voir toute la scène. Il croqua le petit brun s'adonnant à son art, le sable fin sur lequel il était assis en tailleur, les roches escarpés qui entouraient la crique, le lac tranquille, le petit poisson de compagnie, le parc en fond, la lune et les étoiles. Il ne faisait pas si sombre, mais commençait à faire froid.
Pourtant, la musique lente et douce aidait Draco à se concentrer sur son dessin. Il arracha la feuille et refit le même au crayon de papier. Il voulait le faire au propre. Il avait l'intention de le mettre en couleur de diverses façons, d'abord à a pastelle, ensuite à l'aquarelle, et finalement à l'huile. Il ne maitrisait pas bien ce dernier, mais les vacances de début d'année, sans beaucoup de devoir, et sans ses amis qui partaient, lui permettraient de s'entrainer.
Il n'avait pas fini son crayonné quand Harry s'arrêta de jouer. Il se tendit soudainement et se tourna vers Draco. Ce dernier avait relâché quelques sorts pendant qu'il dessinait, dont le sort de silence. Sa respiration l'avait trahi.
« -Je ne voulais pas t'ennuyer, je voulais juste savoir si tu ne faisais pas de bêtise.
-Pourquoi es-tu resté alors ? »
Draco haussa les épaules et fit une pause avant de répondre. Il leva son carnet et répondit :
« -La vue m'a inspiré. »
Ils se turent tous les deux, et Harry se tourna vers le poisson. Il sembla à Draco qu'il le caressait, passant tendrement ses doigts sur la peau écaillée.
« -Un nouvel ami Potter ?
-Hum. Il est venu quand j'ai joué en début d'après midi. Je suis resté et lui aussi. J'ai l'impression qu'il m'aime bien.
-Sans blagues. On dirait que toutes les créatures vivantes ont un faible pour toi.
-Sauf les basilics et les araignées géantes. En fait, plus généralement les grosses et méchantes bestioles.
-Pauvre Potty. C'est dur de ne pas être aimé par la terre dans sa totalité.
-Oh, tais toi. »
Draco sourit. Il continua son dessin mais du s'arrêter quand il ne sentit plus ses doigts.
« -On rentre ?
-Vas-y.
-Ah non, Potter. Ça suffit les gamineries. Tu ne vas pas découcher à chaque fois que quelque chose te contrarie. Tu viens avec moi. Debout. »
Harry grommela mais se leva. Draco voulut l'aider à escalader les rochers pour revenir sur la berge de terre et d'herbe, mais le Griffondor fronça les sourcils.
« -Tu crois faire quoi, là ?
-Je te tend la main pour t'aider à grimper. Quoi d'autre ?
-Cesse de faire ton fayot. Tu veux juste ne pas avoir à dire à ma maison que tu ne m'as pas vu de la nuit. Ça ne justifie pas les excès de zèle.
-Mais t'es vraiment un crétin ! Tu me vois vraiment comme le dernier des salauds ! Je vais te dire un truc, Potter. Je ne suis pas ton chien, je ne suis pas un de tes gentils petits fans, je ne suis même pas ton ami. Alors ne me parle pas comme tu le fais, ou je vais m'énerver. Et moi, je n'hésiterais pas à te ravaler ta mauvaise humeur avec des coups dans l'estomac. Rappelle toi bien de ça. Alors tu arrêtes de faire ton associal, et tu prends ce que j'ai la générosité de te donner. Si tu trouves ça louche, je peux toujours trouver un moyen de te le faire payer, si c'est ce que tu veux. Mais il va falloir que tu arrêtes de me considérer comme un Voldemort junior qui ne veux rien d'autre que ta destruction. »
Le Serpentard attrapa son poignet et tira sèchement. Il s'éloigna ensuite à grand pas, ayant déjà ramassé ses affaires. Harry voyant qu'il le surveillait tout de même, pour être sur qu'il le suive. Il arrivèrent à l'appartement et Draco lui tendit un tasse.
« -Bois. Fais la réchauffer, elle a dû refroidir. C'est une potion calmante, Lupin l'utilise avant les pleines lunes. C'est Severus qui l'a préparé, et à mon avis ton parrain a dû vérifier s'il n'y avait rien de toxique.
-Heu, merci ...
-Ne me remercie pas. Si ça n'avait tenu qu'à moi, je te l'aurait versé sur la tête. »
Il se tourna et se dirigea vers la salle de bain, de toute évidence toujours furieux. Il se doucha rapidement et alla se coucher. Harry le rejoignit bien vite.
Il se réveilla une fois de plus vers trois heure du matin pour aller vider son estomac. Sa tête menaçait d'exploser, des bandes noires passaient devant ses yeux, son équilibre était précaire. Il s'écroula dans la salle de bain, mais réussis à attendre la cuvette des toilettes.
Draco, qui était réveillé, se demandait s'il devait se lever et aller voir se qu'il pouvait faire, au risque de se faire rembarrer comme la dernière fois, ou rester et faire semblant de dormir. En se rappelant de toutes les réactions négatives de l'attrapeur, il décida de ne pas se lever, et d'essayer de se rendormir. Mais le lien ne le laissait pas en paix. Ses yeux lui faisait mal et il avait des douleurs dans tout le corps.
Soudain, il entendit un bruit de chute dans la salle de bain. Il se leva en vitesse pour aller voir. Il ne se posa pas de question, pas de pourquoi, ni de pour quelles raisons, il écouta juste le lien qui lui disait que Harry allait mal. Bien sur, il allait mal depuis un bout de temps, mais cela semblait sérieux cette fois.
Il le trouva sur le sol, recroqueviller en position foetale, des larmes lui coulant des yeux. Il se tenait la tête et gémissait faiblement. Cette fois ci, ce fut son instinct qui prit le contrôle. Il s'approcha de Harry et lui passa la main dans le dos puis sur l'épaule. Le garçon ne se crispa pas d'avantage, et cela encouragea Draco. Il l'attrapa par les épaules et le cala dans ses bras, lui lissant doucement les cheveux. Il prononça des mots doux et tendres comme ceux d'une mère en envoyant les meilleures ondes qu'il pouvait par le lien.
Les larmes cessèrent de couler et Harry ouvrit les yeux. Il s'extirpa des bras de son ancien ennemi les yeux baissés. Il murmura un minuscule merci et s'échappa de la salle bain, laissant Draco un peu confus.
Comment expliqué cette attitude ? Harry n'aurait-il pas du s'énerver et lui hurler de le laisser tranquille avec sa douleur ? Ou était-il soulagé qu'il soit venu à lui pour l'aider ? Acceptait-il qu'il fasse quelque chose pour lui ? Draco ne comprenait pas vraiment sa façon de penser.
Et il ne savait pas non plus que penser de ses propres réactions. Il avait sauté de son lit pour secourir Harry. Il l'avait pris dans ses bras, et l'avait consolé. Il avait tenter de l'apaiser en calquant la méthode de sa mère quand il était petit. N'était-il pas censé être furieux contre le Griffondor pour ses rejets perpétuels ? Pour son silence, pour ses secrets ? Était-ce le lien qui le faisait agir ainsi ou sa propre volonté ? Quel contrôle gardait-il sur la situation ?
Beaucoup de questions et bien peu de réponse. Il se leva et alla se coucher. Le brun s'était déjà rendormi, il pouvait le sentir. À son tour, il sombra dans le sommeil, se disant qu'il était un peu tard pour réfléchir à tout ça.
Oo0ooOoo0oO
Quand Draco se réveilla, Harry était déjà parti. Tant mieux, pensa-t-il, ils n'auraient pas à parler de ce qui s'était passé pendant la nuit. Cet événement le troublait, mais il ne voulait pas y penser. Il préféra revêtir sa tenue de Quidditch et prendre son balais pour se rendre au stade. Il commença par déposer son rechange dans les vestiaires de Serpentard, et alla ensuite chercher la boite où étaient contenues les balles. Mais la boite n'était pas dans la remise. En tout cas, pas la boite que les élèves étaient autorisés à emprunter pour les matchs amicaux sans surveillance. Cela voulait donc dire qu'il ne serait pas seul sur le terrain. Il sortit en râlant intérieurement. Il leva la tête une fois dehors et chercha les joueurs. Ou en l'occurrence, le joueur. Un attrapeur. Au cheveux bruns en bataille. Griffondor. Potter.
Mais le sort voulait vraiment le faire chier ces derniers temps ! Il se levait tôt le matin, il décidait d'aller voler, et voilà que Potter avait eu la même idée que lui – ou plus précisément, il avait eu la même idée que Potter.
Il le regarda pendant quelques minutes. Il avait enchanté le cognard pour qu'il s'acharne sur lui. Il virevoltait dans tout les sens, changeait de vitesse constamment, alternant, l'accélération brusque et une vitesse modéré, faisait des zigue-zagues, des loopings, stoppait soudainement le balais pour que la gravité fasse son effet, ou au contraire usait d'un sort pour le faire monter soudainement. Il slalomait entre les buts, les gradins, les piliers. Draco vit soudainement l'image d'un papillon dansant entre les feuilles mortes tourbillonnantes. Il était réellement impressionnant. Draco admirait son agilité et sa fougue.
Le blond l'avait rarement vraiment vu voler. Il n'assistait pas aux entrainement des autres maisons, et ne regardait pas uniquement Potter pendant les matchs dans lesquels il ne jouait pas. C'était donc la première fois qu'il pouvait assister à cet affichage de talent.
Quelque part dans son cerveau, quelque chose le poussait à aller le rejoindre, à danser avec lui dans les airs. Cette envie fut fulgurante mais momentanée. Pourtant, elle fut suffisamment puissante pour que cet éclair traverse le lien et avertisse Harry de sa présence. Il lui jeta un coup d'oeil, et sans cesser de voler il sortit sa baguette pour désenchanter le cognard. Il retomba sans douceur sur le sol, lourd du métal qui le composait. Harry se posa et le ramassa. Il le remit dans la boite, qu'il tendit ensuite à Draco.
« -Tu pouvais rester.
-J'aurais pu. Mais je commence à avoir mal à la tête, et ça peut devenir dangereux. Amuse toi bien. »
Il passa une main dans ses cheveux indomptés en se dirigeant vers son vestiaire. Il frotta l'arrête du nez et se massa les tempes. Mais Draco pouvait sentir que cela ne faisait aucune différence. Cette part de cerveau qui l'avait déjà interpellé il y avait quelques minutes de ça se rappela à lui, mais Draco choisit de l'ignorer. Il ne voulait même pas savoir ce que cette partie de sa conscience – ou inconscience, pour ce qu'il en savait – voulait lui faire faire. Il sortit le vif et vola pendant deux bonnes heures, se vidant la tête. Il ressentit à peine le mal de Potter.
Pendant deux jours, ils ne firent que se croiser. À chaque fois que Draco arrivait quelque part, Potter sortait. Il ne savait pas si le Griffondor le faisait consciemment, mais c'était un fait. Pourtant, il l'avait consolé ces deux soirs aussi. Mais ils n'avaient pas parlé. L'attrapeur était toujours parti quand Draco se levait. Il ne voulait pas le chercher de toutes façons - pour faire quoi ? - alors il laissait couler. Il avait fait les quelques devoirs pour la rentrée, il s'était entrainé individuellement au quidditch, il avait pas mal dessiné et peint, il avait fait quelques potions avec son parrain, mais tout ça n'avait pas la même saveur tout seul. Ses amis lui manquaient.
Pourtant, leurs situations familiales n'étaient pas tellement meilleures que la sienne. La mère de Blaise convolait toujours un peu partout, et faisait en ce moment un tour du monde. Il n'était même pas sur de la voir pour Noël. Pour décompresser, il lui avait demandé un voyage, et elle avait accepté. L'argent des ses précédents maris pouvait bien servir à ça aussi après tout. Il avait choisit Bali. Une île paradisiaque qui n'était pas excessivement touristique, mais qui était agréable.
Pansy était orpheline. Sa mère était morte au tout début de la guerre. On pourrait même dire avant la deuxième guerre. Elle avait été l'une des premières tuées à la résurrection du Lord. Son père était à Azbaban pour une durée indéterminé, pour avoir suivi le Lord jusqu'au bout. Elle même s'était rangée du coté de la lumière vers la fin de sa sixième année. Elle allait chez sa grande cousine, la cousine de sa mère, exilée en France.
Milicient avait encore ses deux parents. Ils s'étaient exilés eux aussi en Italie dès que le Lord était revenu à la vie, mais avaient laissé le choix à leur fille ainée de les suivre ou pas. Elle avait refusé. Ils étaient revenus à l'annonce de la victoire de l'Ordre.
Théo aussi était orphelin. C'était le cas de beaucoup d'élève à Poudlard, c'était devenu habituel. On parlait rarement des parents dans les conversations, ça gênait toujours ceux qui avaient plus de mal à faire leur deuil. Les parents de Théo, assez peu pro-Voldemort, avait été tué pendant une des nombreuses attaques du chemin de traverse. Il allait chez son grand frère, de cinq ans plus vieux. Il s'était marié récemment et avait un petit bout de choux de quatre mois.
Les parents de Crabbe et Goyle étaient mort pendant le grande bataille de Poudlard. Eux avaient suivis Draco lors de son changement de camps. Ils retournaient dans leur clan pour les vacances. Leurs parents avaient très à coeur les traditions familiale, et ils avaient justement parmi leurs lointains ancêtres sang purs des Irlandais qui formaient une petite communauté qui les avaient accueillis dans leur jeunesse. Ils aimaient retourner là-bas.
Draco se retrouvait donc seul. Il savait que toute la clique Griffondor était partie aussi, et se demanda vaguement pourquoi Potter n'avait pas suivit Weasley. Le fait restait que même s'il ne s'ennuyait pas vraiment, il se sentait seul.
Il essaya de parler avec le cousin de sa mère, mais c'était un Griffondor qui manquait profondément de subtilité. Il se lassa assez vite, et partit après avoir écouté les exploits de jeunesse du sang pur vantard, sous le regard consterné de son compagnon.
Il aurait pu aussi parler avec Lupin, mais Black accaparait chaque seconde de son temps. De plus, la pleine lune tombait dans quelques jours, la nuit suivant Halloween. Il était facilement irritable, et lunatique. Il avait quelques moments d'absence et revenait avec une tasse de chocolat quand il allait chercher un livre. Mais ça, c'était peut être juste Black. Enfin, ce n'était pas ses affaires.
Heureusement, le bal de Halloween approchait. Il avait déjà la tenue parfaite qui subjuguerait toute l'assemblé, mais il avait quand même passé deux heures sur le chemin de traverse le samedi, la veille du bal, pour trouver des accessoires. Il était particulièrement satisfait de son after-shave.
Le dimanche, la grande cheminée du hall n'arrêta pas de vomir des étudiants. Ils avaient tous ou presque un petit sac avec eux, et se dirigeaient en pépillant vers leurs salles communes et dortoirs. Draco était assis sur les grande marches et regardait le sablier des points d'un coté de la porte de la Grande Salle, et la cheminé de l'autre coté. Ses cheveux étaient savamment décoiffés – pas comme ceux de Potter – et portait un pantalon de velours vert-noir avec une chemise grise très foncée, comme une ciel d'orage juste avant la trempée. Il attendait ses amis qui devaient venir avant dix-huit heure, mais comme il n'avait rien de spécial à faire à la dernière minute, il s'était installé vers deux heures de l'après midi. Les étudiantes passaient devant lui en gloussant, et les garçons lui jetaient des regards à la dérobée. Cela le faisait sourire.
Il n'avait pas vu Potter ce matin là encore, chose habituelle, mais ne l'avait pas croisé du tout dans la mâtiné. Il l'apercevait normalement aux repas, ou le croisait dans les couloirs, mais là rien. Il ne s'en inquiéta pas plus, ce n'était pas son problème. Il n'allait pas être adorable avec un mec qui le calculait à peine.
Finalement, le groupe des Serpentards arrivait avec une demie heure intervalle, et ils allèrent tous ensembles aux cachots en discutant des trois premiers jours de vacances. Draco avait posé ses affaires sur le lit de Blaise, et ils se préparèrent tous en rigolant. Les filles occupaient beaucoup trop longtemps au goût de Draco la salle de bain, et il poussa une bonne gueulante, qui les firent sourire plus qu'il ne les terrorisa.
Une fois prêts, ils étaient époustouflants. Draco était comme d'habitude le joyau du groupe. Il était magnifique et sexy, légèrement éthéré - il tenait ça de sa mère – mais très noble – grâce à l'éducation de son père. Sa robe avait une dominante de blanc, mais c'était un blanc nacré qui brillait à la lumière. Les coutures étaient bleu ciel, et formaient, avec quelques pierres précieuses tel le lapis-lazuli, le saphir, la turquoise, un arbre perdant ses feuilles et ses fleurs. Il était fabuleux.
Blaise et Théo avaient fait soft, ils étaient en vers sombres de ton différents avec des vêtements noirs sous leurs robes. Crabbe et Goyle étaient en violet sombre, identiques, de la couleur des violettes. Ils portaient un col mao et une broche ouvragé, le blason de leurs familles respectives, qui donnaient un petit plus à l'ensemble.
Pansy respirait la sensualité dans sa robe bustier bordeaux, logue jusqu'à la cuisse, mais fendue jusqu'au haut de la cuisse. Un collier en or et de fines boucles d'oreilles terminaient la tenue. Elle portait même des gants allant jusqu'au coude assortis à la robe. Ses cheveux courts et noirs semblaient doux. Draco se surpris à les vouloir plus décoiffés.
Milicient portait une simple robe noire décolleté, mais un diadème d'ambre brillait dans ses cheveux châtains. Des boucles d'oreille, un collier, des bracelets et des bagues de topaze contredisait l'aspect simple de la tenue.
Aucuns d'eux n'avaient pris de cavaliers ou de cavalières. Le but n'était pas draguer mais de décompresser. Et quoi de mieux que de danser tous ensembles ? Tous les Serpentards les attendaient dans la salle commune. Tous la maison se rendait en même temps à la soirée, Draco devant, pour faire une sorte d'entrée théâtrale.
Une fois dans la salle, il alla saluer ses connaissances des autres maisons. Les habitudes de sang pur ne se perdent pas facilement. Il fit même un petit signe de la tête à Granger et Weasley. Il remarqua que Potter n'était pas avec eux et retourna à ses amis.
Il avait bu quelques verres, Pansy avait lancé un sort à McFly pour que ses cheveux ressemblent à une crinière, et il avait dansé avec Blaise et Théo quand Granger vint vers lui. Elle regardait dans tous les sens et finit par lui poser sa question :
« -Harry n'est pas avec toi ?
-Non. Il le devrait ?
-Pas spécialement, répondit-elle en se mordant la lèvre. Tu l'as vu aujourd'hui ?
-Non.
-Et les jours précédents ?
-C'est quoi cet interrogatoire Granger ?
-Il ne va pas bien, et je n'aime pas le savoir tout seul ce soir. Je vais voir à votre appartement et je vais essayer de le ramener. »
Draco la regarda partir et haussa les épaules. Il avait autre chose à faire. Il se moqua de la tenue de Weasley avec Pansy, but d'autres verres, Théo changea la robe de McFly qui était revenue en un espèce de vêtement ballon rose criard – ce qui amusa toute la salle alors que ses cris outré résonnaient dans les couloirs - enleva son parrain pour qu'il se dandine sur la piste – cela statufia sur place toute la salle, mais un regard particulièrement meurtrier les fit tous revenir à leurs activités – et se déhancha avec Sirius. Il s'amusait bien.
Mais comme rien ne se passe comme on l'espère, il se passa quelque chose. Granger débarqua comme une furie et se jeta presque sur lui dans sa panique.
« -Harry s'est enfermé dans l'appartement ! Il ne répond pas et je n'arrive pas à enter ! Fais quelque chose, je sens qu'il va faire une bêtise ! »
Oo0ooOoo0oO
Et voilà qu'il se retrouvait à courir dans les couloirs en tenues de soirée. Monter quatre étages à toute vitesse, faire des dérapages contrôlés, monter les marches trois par trois, et tout ça pour quoi ? Un petit Griffondor qui faisait sa crise d'adolescence. Il était sur que Granger exagérait. Potter n'allait surement rien faire de dangereux. Ce n'était pas dans ses habitudes. Hum, attendez deux secondes. Mais qu'est-ce qu'il racontait ? Évidemment que c'était le genre de Potter de faire des trucs dangereux ! Il passait son temps à risquer sa vie cet imbécile !
Draco l'imagina en train de confectionner un parachute avec leurs draps et de sauter par la fenêtre. Il courut plus vite. Il arriva devant le tableau en glissant comme un pro sur les dalles de pierre avec ses chaussures vernies. Il hurla presque le mot de passe, et rentra dans le tableau. Littéralement. Il ne s'était pas écarté pour qu'il puisse passé, alors il avait embrassé le ciel bleu de la toile.
Le rapace gardien arriva nonchalamment devant eux.
« -William Rasmus* ! Laisse moi entrer !
-Désolé, le mot de passe a été changé.
-Quoi ? Mais on est censé avoir une concertation avant de faire un truc pareil ! Il ne peut pas changer le mot de passe sans que j'en ai été averti !
-Il a aussi demandé que quoi qu'on me dise, je ne laisse renter personne. Il veut être seul apparemment.
-C'est justement pour ça qu'on veut rentrer, cria Hermione. On ne veut pas qu'il soit seul, surtout ce soir ! Pitié ! Il va peut être faire quelque chose qu'il regrettera ensuite, s'il s'en sort ! Il est peut être en danger !
-Et peut être pas, dit calmement l'épervier. En fait, vous n'en savez rien.
-Mais on ne veut pas prendre le risque ! sanglota Hermione.
-Puisqu'il a prit la liberté de changer le mot de passe sans mon accord, je vais faire pareil. Je décide que le nouveau mot de passe sera Kurt Finn*.
-Je ne sais pas si vous pouvez faire ça.
-Il l'a bien fait, lui ! Pourquoi ça serait différent pour moi ? Je ne suis peut être pas ce putain de Potter, mais nous sommes à égalité pour cet appartement. Ce qu'il peut faire, j'ai le droit de le faire aussi. Le nouveau mot de passe est désormais Kurt Finn. Ouvrez la porte maintenant.
-Bien, lâcha l'oiseau, vaincu. »
La porte s'ouvrit, et Draco se précipita à l'intérieur. Granger ne le suivit pas. Il ne trouva pas Harry dans le salon, ni dans la salle de bain. Il avait eu peur pendant quelques secondes de le retrouver dans la baignoire, les poignets déchiquetés. Mais il n'en fut rien, heureusement.
Il le trouva sur la banquette sous la fenêtre, en train d'observer la lune qui était juste en face de lui. En compagnie d'une bouteille d'alcool. De l'absinthe. Il avait le regard vague des personnes saoules, et sa tête dodelinait de manière suspecte.
« -Potter, tu as bu ?
-Ooooooooooooooh, bon-jour Malfoy ! Comment se passe le bal ?
-Potter.
-Je sup-suppose que Parkinson est superbe, comme d'habitude. Tu baves sur son cul, n'est-ce pas ? C'est vrai qu'elle est bandante ...
-Potter, boire ne résoudra rien.
-Pe-peut être, mais ça m'aide à-à oublier. Et ce soir, dit il en prenant une grande goulée, c'est ce dont j'ai besoin. »
Draco lui arracha la bouteille des mains. Il était furieux. Il n'avait pas remarqué les émotions qu'avaient éprouvées Potter pendant toute la journée. Il s'était tellement habitué à cette douleur qui n'était pas la sienne qu'il n'y faisait plus attention. Et en début de soirée, il avait sentit une sorte de brouillement mais n'avait pas cherché plus loin. Potter était mal,et il ne savait pas pourquoi. Il était furieux contre lui même, de l'avoir laissé se détruire sous ses yeux.
« -J'en ai marre Potter. C'est pas marrant de te voir souffrir, et encore moins de te sentir souffrir. Tu rejettes tous ceux qui essayent de t'aider et de te soutenir. T'es insupportable depuis deux semaines. Qu'est-ce qu'il t'arrive bordel ?
-Ce qu'il m'arrive ? CE QU'IL M'ARRIVE ? Il m'arrive que j'ai des saloperies de cauchemars Malfoy. Il m'arrive que je voie et revois la mort de mes parents encore et encore depuis un mois ! Il m'arrive que j'entends leurs cris résonner dans ma tête tous les soirs ! Il m'arrive que je vois des champs de bataille, des corps, des morts, du sangs, des membres partout ! Il m'arrive que je vois les scènes de tortures auxquelles Voldemort assistait ! Je vois des larmes, du sang, de la douleur, du désespoir ! Je vois Tonks tomber au combat juste à coté de moi ! Je vois le sort de découpe la toucher au ralenti. Je vois sa tête tomber lentement, comme dans un film. Je vois son sang m'asperger. Je sens la tristesse et la souffrance du moment, ma rage. Je me revois torturer ce mangemort, mes larmes et le sang coulant sur mes joues. Je me revois arriver devant Voldemort et me battre avec lui au combat singulier, seul. Seul, parce que c'était mon destin, et qu'on est toujours seul devant son destin. Je revois son air surpris puis cruel. Je vois un dernier sort me toucher. Et à ce moment là, je me réveille, je cours vomir. Depuis deux jours, j'ai des hallucinations. Je suis là, vraiment, pendant ces actions. J'ai toutes les sensation. L'odeur du sang et de la peur, le bruit de course, le goût de la poussière, le velouté de ma baguette sous mes doigts. Je suis réellement là, à vivre l'horreur. Et j'en peux plus. Je ne supporte plus ces visions.
-Je comprend pas tout. Pourquoi tu vois ça ?
-Le dernier sort du Lord, c'est ça. C'est un sort de magie noire très puissant, profondément incrusté en moi. Les meilleurs ont fait ce qu'ils ont pu, mais ce sort est du même acabit que ma cicatrice. Ça ne s'en lève pas. On a réussit à le réduire, mais pas à l'anéantir. Avant, le cauchemar était perpétuel. J'aurai pu devenir fou. Mais avec des contre-sorts, on fait en sorte que ça se superpose à un sort plus ancien, qui me faisait voir le massacre de mes parents le soir de leur mort, à Halloween. Sauf que comme ce sort est plus puissant, il s'étend sur tous le mois d'octobre, et se finit au lever du soleil sur le mois de novembre. Donc demain, vers six heure. Et ça recommencera l'année prochaine. En attendant, je me saoule, ça fera peut être partir les visions. Si ça marche pas, et bien, j'imagine que ce sera pire. Je tomberai comme un poids mort et j'arriverai pas à me réveiller.
-Mon Dieu Potter, mais pourquoi tu ne m'as rien dit ?
-Tu ne comprends pas. J'étais l'espoir de la guerre. Je passais quelque part et les sourires fleurissaient sur les visages, peu importe le malheur. Ils croyaient en moi. Ils pensaient que j'aillais tout arranger, que j'allais les sauver. Je me devais de leur montrer que j'étais fort, qu'ils avaient raison de me confier leur rêve. Si on me voyait déprimer ou pleurer, on aurait commencé à douter ! Et le doute ne nous était pas permis. Ça aurait pu tout gâcher.
-Alors tu as porté un masque. Pourtant, tu saignais à l'intérieur, n'est-ce pas Potter ? Tu avais mal, et tu ne pouvais rien dire, rien montrer. Tu devais te taire, supporter, et garder le masque, quoi qu'il arrive.
-Hey, Malfoy. Tu parles pas que pour moi, n'est-ce pas ?
-Non. Mais ne change pas de sujet. Ils savent, les autres, de ce que tu vis en ce moment ?
-Pas vraiment. Ils croient que c'est juste le blues de l'orphelin. Ça fait dix sept ans maintenant. Dix huit ans, c'est une date important dans la culture moldu. Ils doivent se dire que je déprime parce que j'aurais voulu qu'ils me voient maintenant.
-Tu leurs as pas dit pour le sort ?
-Non. Ils aurait été encore plus protecteur et moi encore plus explosif. Je n'ai pas l'habitude qu'on me couve. Je préfère régler mes problèmes personnels moi même. Effectivement, je sauve le monde avec de l'aide, mais en ce qui me concerne, moi tout seul, j'aime mieux être seul.
-Je vois. »
Ils se turent. Draco avait gardé la bouteille serré contre lui en l'écoutant parler. Il s'autorisa à s'effondrer en face de Potter sur la banquette. Il but une petite gorgée pour se donner du courage.
« -Mes parents sont morts devant moi. C'est le Lord lui même qui s'est occupé d'eux. Il avait appris leur trahison. Il est venu au manoir avec Bellatrix et des novices et a commencé à lancer des doloris dans tous les sens. Il était fou de rage. Mon père était son bras droit et son principal appui. Il lui fournissait les plans et l'argent. Sans Lucius, sa victoire tombait à l'eau. Enfin, je ne pense pas qu'il l'ait prit comme ça. Pour lui, il pouvait toujours gagner mais ça serait beaucoup moins facile sans la puissance des Malfoy. Je vais pas te décrire la scène, c'est infâme. Je les ai vus agoniser, défigurés, sans membres, baignant dans leur propre sang, gémissant de douleur. C'est les dernières images que j'ai d'eux. C'est ça qui vient me hanter dans mes cauchemars.
-Et ... toi ?
-Moi ? J'ai eu le temps de me cacher. Il y avait un placard secret derrière un tableau. Mais c'était très étroit, je pouvais pas respirer trop fort. Je ne pouvais pas détacher mon regard. J'avais envie de pleurer, de hurler, de vomir, de m'enfuir en courant, mais je ne pouvais rien faire de tout ça. Je suis resté des heures dans cette cache. Ils saccageaient tout en me cherchant. Ce truc était protégé magiquement, il n'y avait aucun moyen de me repérer, à moins de savoir que j'étais là. C'est Severus qui m'a trouvé, couvert de sang, serrant les corps estropiés de mes parents dans mes bras. J'ai fait un court séjour à Ste Mangouste, mais ... Je crois que je pourrais jamais vraiment m'en remettre. »
Il baissa la tête. Cette révélation lui avait fait du bien, il n'en avait jamais parlé à personne. Le psy de l'hôpital n'avait pas réussis à le faire parler. Et il avait tout déballé à Potter. Il se sentait mieux, mais gêné aussi. Il ne savait pas trop ce qu'il devait faire à présent.
Potter attrapa son menton et lui releva la tête. Il le regarda et se pencha vers lui, s'appuyant sur son genoux. Il le tira vers lui, et le prit dans ses bras. Draco posa son front sur son épaule et se laissa aller. Il s'appuya plus franchement sur Potter et enroula aussi ses bras autour de lui.
Il arriva un moment où ils durent se détacher de l'autre, ce qu'ils firent un peu à regret. Sans un mot, Harry l'emmena sur son lit et ils s'allongèrent tous les deux. Draco attrapa sa main et la garda serrée dans la sienne. Ils s'endormirent face à face, leurs doigts entrelacés.
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*Je les ai inventés. On va dire que ce sont deux célèbres joueurs de Quidditch. Le premier c'est parce que j'écoutais une chanson du groupe The Rasmus en même temps, et le deuxième c'est parce que je regarde la serie Glee. Vous connaissez ? Si oui, vous voyez l'allusion. I support Kurt/Finn ! ^^
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Aya *sanglotte* : C'est pas possible ...
Draco : Qu'est-ce qu'elle e encore ?
Harry : J'en sais rien cette fois. *lui tapote gentiment le dos* Et ben alors, qu'est-ce qui se passe ?
Aya *en larme* : J'arrive pas à le croire. Vous le croyez, vous ?
Draco : Mais quoi ?
Aya : J'AI DÉPASSÉ LES 200 REVIEWS ! C'est trop génial ! Je suis sur un petit nuage, vraiment, c'est trop bien !
Harry : Calme toi, vas pas nous claquer entre les doigts !
Aya : Aucun risque. En tout cas, pas avant d'avoir remercié correctement tout le monde. Tout d'abord mon 200eme revieweur : Havirnyrce Vince ! Qui est aussi, par pur hasard, mon beta ! Je sais pas comment t'as réussis ton coup, mais c'est un fait. Je te félicite, mon beta d'amour de la mort qui tue ! Maintenant, je vais remercier nominativement toutes les personnes qui ont commentés ( et ça fait un sacré paquet, mais je suis courageuse ) :
Lunatiikaa, dragonichigo, alexinasu, minikyra, tchikita, miruru-sensei, Noweria ( avec dédicace spéciale : merci pour tes supers fics ! ), liberlycaride, Angedescieux, estelle, Cricket32, calimero, Ecnerrolf, mamanline, li-san, Psykedelikworld, Marjo76, yamashita6, virginie1, Koneko-swan, Ahziel, Doryan, Tsubaki-manga-girl, moira, Jes Cullen-Malfoy ( grande administratrice ! ), keke_love yaoi, Manoirmalfoys, Si on prenait le temps, 3, Amandine, ADN, Angel of sapphire, zaika, tema-chan, Rozenn2356, elomyrtille, Yuya777, yaoifan23, elisabeth49, hasuu, holybleu, Groumde, hopeless mitsuki, sophia95100, yamia, Vp007 et mifibou.
Ouf, c'est fini. Je crois n'avoir oublié personne. En fait le risque est plutôt d'être compté deux fois mais bon. Je remercie les anonymes auxquels je ne peux pas répondre, et tous ceux qui m'ont mis dans leurs story/autor alert. Voila, je crois que c'est tout. Mais c'est déjà pas mal.
Draco : On peut passer à la suite maintenant ?
Aya : Oui oui. En ce qui concerne ma production artistique, les vacances ça aide. J'ai beaucoup de trucs à faire, mais j'ai du temps du coup. Tiens, au fait, j'ai mis un peu de mon savoir en contribution au guide d'Althar, Quelques fautes à éviter quand on écrit un lemon. Il devrait pas tarder à publier ( ou pas ). De toutes façons, si vous voulez des nouvelles de ma production, il n'y a qu'à aller sur mon blog ( lien homepage ) et tout est rassemblé là bas. J'adore autant les commentaires ! ^^
Draco : Pffff. T'es pathétique.
Aya : Oh, tais toi. Je fais ce que je peux. Déjà, je suis bouffie d'orgueil et de fierté à cause de cette histoire de review, tu vas pas m'empêcher de profiter de ma jeunesse !
Harry : Je vois pas le rapport ...
Aya : Bref. Pour ce chapitre, ben, il est long déjà. Bien plus que les 10 premiers. Et il se passe plein de truc. On apprend entre autre ce que tu as.
Harry : Et j'ai eu de bonnes raisons de me comporter comme un connard.
Draco : Mouais.
Aya : Et je vous frustre comme pas possible parce qu'ils ne s'embrassent pas ! Mouhahahaha ! Niark niark ! Je suis sadique et j'en suis fière !
Harry : Mais on se tient la main et on dort dans le même lit.
Aya : On verra bien la réaction au matin.
Draco : Bon, à qui le tour cette fois ci ?
Aya : Je sais pas, des idées ?
Harry : Pas vraiment.
Aya : Bon, ba, on va prendre au hasard alors. Ça sera ... Victor Krum !
Harry : Pourquoi lui ? Il apparait jamais dans la fic.
Aya : En effet, il n'aura aucune apparition ( à ma connaissance ), mais il va être mentionné à un moment. Pour bien vous mettre l'eau à la bouche, cela concerne un de tes nombreux secrets, Harry.
Draco *intéressé* : Ah oui ? Dis moi tout !
Aya : Non non non ! *appelle* Victor ? Tu peux venir un petit moment ?
Victor : Bien surrr
Aya : Je propose le thème du Quidditch, vous en dites quoi ?
Harry : Plutôt logique. Pourquoi lui ?
Aya : J'ai cherché une photo au hasard sur HP encyclopedie, et c'est tombé sur lui.
Harry : Ah bon.
Aya : Bon, ba, on y va alors. Victor, tu es en tenue de Quidditch, sur le stade. Tu descends de ton balais, la foule est en délire. Tu salues de la main, et te diriges vers le vestiaire avec ton équipe. Tu poses ton balais dans ton casier. La sueur coule long de ton dos, de tes jambes. Tes épaules et tes cuisses sont douloureuses. Tu t'étires un peu avant d'enlever les lunettes de protection. Tu passes ta main sur ton crâne, faisant crisser tes cheveux courts. Tu dégrafes progressivement la cape au couleurs de ton équipe. Tu retires une à une tes protections : d'abord celles des mains et des poignets, ensuite celles des bras, des coudes, puis celles des chevilles, des jambes, des genoux, des cuisses. Tu te sens mieux, le matériel est assez lourd. Viens le tour de tes chaussures et de tes chaussettes, que tu glisses le long de tes pieds endoloris. Tu passes ton pull par dessus ta tête. Tu enlèves également le tee-shirt. Tu es à présent torse nu, et un courant d'air passe sur ta chair humide. Tu frissonnes, mais cela fait du bien, tu avais vraiment chaud. Tu baisses ton pantalon blanc et moulant. Il ne te reste que ton boxer, et tu entends tes coéquipiers siffler moqueusement. Tu es beau, tu le sais, et tu ne t'arrêtes pas qu'au filles. Tu retires enfin ton boxer et attrapes la serviette dans le casier. Tu emportes avec toi du gel douche et pars te laver. L'eau est exactement à la bonne température, et tu ne sens déjà plus le tiraillement de tes muscles. Tu te détends progressivement. Tu te détends tellement que ton corps se met à réagir. Mais tu n'y prêtes pas attention, c'est habituel après un match éprouvant. Tu fais couler un peu de gel dans ta main et te savonnes en rêvassant. Tu passes partout : tes épaules nouées, ton dos musclé, ton torse vigoureux, tes fesses charnues, ton sexe un peu dur, tes jambes fermes. Finalement tu te rince,s et te sèches avec ta serviette. Le petit problème est parti tout seul.
Draco : T'es vache là. T'aurais pu nous faire un lime.
Aya : Mouais, mais j'avais pas envie. Review ? Au moins pour m'engueuler !
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Date de publication : 14 juillet 2010 ( prochain : 24/07/10 )