Shikayachan

Les écrits de Shik-Aya-Chan

Série : Naruto

Auteur : Shik-Aya-chan

Titre : Cruelle désillusion

Genre : Death-fic, Drâme, One-Shoot

Rating : K+

Couple : Aucun, enfin c'est pas mentionné. Si vous voulez vous imaginez un SasuNaru

Résumé : Naruto pleure la perte d'un être aimé et se prépare à faire une bêtise. Qui peut bien être cette personne ?

Disclaimer : Seule Icara m'appartient. Je ne suis pas digne de posséder Naruto et les autres. Le seul que je veux pour mon anniv' c'est Neji.

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Non, Non, NON, NON ! La douleur transperce mon corps de part en part, aucun membre, aucune parcelle de chair n'étant épargnée. Mon c½ur s'émiette en millier de petits morceaux, piétinée ensuite par la tristesse et la douleur. Ma respiration ne fait mal, vivre me fait mal !

Hé, Gamin !

Comment, quand, pourquoi ? Il ne fallait pas, ça n'aurai jamais du arriver, on aurait du mieux la surveiller, j'aurai du mieux la surveiller, j'aurai du insister pour la surveiller. Sa mort est impossible. Je la voie encore sourire et courir, pleine de vie. Comment cela a-t-il pu se passer, comment la vie, à laquelle elle s'accrochait tant, a-t-elle pue la quitter ?

Gamin, écoute-moi.

J'aurai été prêt à donner ma vie pour la sienne. Ma vie rien que pour son unique bonheur égoïste et paisible. Je serai prêt à tout sacrifier pour elle. Quitte à ne plus jamais manger de ramen, tuer tous mes proches de mes propres mains, sacrifier le village de Konoha, orchestrer la destruction de l'univers, envoyer mon âme en enfer pour l'éternité, prêt à faire tout cela, pour sa seule vie.

Petit, tu m'entends ?

Elle était devenue ma rédemption, ma chance d'être pardonné, d'être aimé, mon bonheur, mon rayon de soleil, la raison pour laquelle je me levais le matin, la personne que je voulais protéger, ma motivation pour le titre d'Hokage. Mon c½ur ne battait que pour elle, je ne respirais que pour elle, je ne nourrissais que pour elle. Mes yeux n'aspiraient qu'à la voir elle. Mes oreilles ne voulaient servir qu'à écouter sa voix, son rire. Mon nez ne voulait humer que son odeur. Mes doigts ne bougeaient que pour caresser à nouveaux ses cheveux.

Qu'est-ce qui te chamboule à ce point ?


Elle était tout pour moi. Je voulais lui dédier ma vie. Elle aura du être mon amie, ma s½ur, ma mère, ma gouvernante, mon institutrice, et d'autres qualificatifs encore.

Mais de qui tu parles ?

Icara ! Icaraaaaaaa ... Mon chaton, mon adorable petit chat, ma neko-chan, ma soeur, mon unique famille.

Qui pleures-tu bordel ?

La journée que j'ai passée avec toi a suffit pour changer ma vie, ma personnalité, mes désirs, mes espoirs, mes rêves. Je t'ai promis de revenir te chercher et de te protéger. Mais on ne m'en a pas laissé le temps. Le destin, la mort a fauché ton petit cou et t'a retiré à mes bras.

Explique-moi Gamin !

Sans toi, je reviens à l'état initial. Seul, désespérément seul, au milieu d'une foule hostilement indifférente. Les efforts que j'ai faits pour en arriver là où je suis ne valent plus rien, et je n'ai plus la force de grimper encore une fois la pente savonneuse après avoir lâché prise. Seuls tes yeux me redonnaient confiance et joie de vivre, ainsi que la force de continuer et de recommencer, ce que mes proches durement ralliés n'ont jamais réussit à faire. Grace à toi, je voyais la beauté et la joie dans ce monde.

Hé, qu'est-ce que tu comptes faire ?


Ca ne sert plus à rien, à rien du tout. Autant arrêter là. Je suis désormais seul, et cela pour l'éternité. Tu m'avais sortis des ténèbres et on vient de m'y replonger. Je me noie dans ma propre douleur et tu n'es plus là pour me remonter vers la surface. On vient de me creuser un trou bien profond et de m'y précipiter. Malheureusement, sans vraiment le vouloir, mais un peu quand même, je le rebouche pour ne plus pouvoir en sortir, jamais, espérant arrêter là la progression de cette douleur déchirante.
Gamin, ne fais pas de bêtises s'il te plait ...
Il n'y a plus qu'une chose à faire. Je choisis la manière la plus horrible qu'il soit, pour montrer au monde ma douleur, ma souffrance, ma lâcheté, et que sais-je encore ...
Gamin ! Non !

*O0o.°.o0O*

Tsunade était surchargée de travail, comme d'habitude. En cette journée pluvieuse, elle était découragée. Elle se leva et regarda par la fenêtre, vers la montagne aux Hokages, où son portrait avait été récemment ajouté. Elle pensa distraitement en voyant Naruto sur le crane de Yondaime qu'il était en train d s'entrainer. Toujours aussi distraitement, elle le vit disposer son matériel.

Grace à son contrôle du chakra il marcha à la verticale sur le visage de Minato. Il planta un kunai entre les deux yeux de la statue. Il accrocha une corde à l'arme. Il remonta jusqu'au front et arrêta son escalade. Il coupa le chakra qui alimentait la plante de ses pieds. Il fit un n½ud avec l'autre extrémité de la corde. Il marqua ensuite un temps d'arrêt et embrassa le paysage du regard. Le soleil allai se coucher, il était juste au dessus de l'horizon, et les nuages prenaient des teintes pastels absolument merveilleuse et magnifique.

Sans vraiment savoir pourquoi, Tsunade était dans un sorte de transe, les gestes de Naruto était fascinant, bien que très commun et banals. Si elle n'avait pas eu ce drôle de pressentiment, elle se serait détournée de la fenêtre.

Elle le vit lancer un drôle de regard, même de loin cela elle le percevait. Un de ces gestes qui vous serre le c½ur, sans savoir pourquoi, sans que vouliez le savoir, bien que vous sachiez finalement ce pourquoi horrible, quelques instants plus tard.

Soudain tout se passa très vite. Sans qu'elle eu le temps de comprendre, elle le vit se balancer au bout d'une corde. Son sang ne fit qu'un tour. Elle, bondit, passant à travers la fenêtre, projetant des éclats de verre partout, se griffant le visage, et vola littéralement vers le jeune homme. Hélas, les précieuses secondes qu'elle mit pour le rejoindre eurent raison de son souffle.

Il était, mort. Pas évanoui, mort. Pendu.

Tsunade décrocha le défunt blond et le posa à terre, au pied de la montagne. Elle poussa un cri à briser les vitres. Des larmes de tristesse et de rage se mélangèrent au sang coulant le long de ses coupures, sur ses joues, ses lèvres, son cou. S'en était trop, il fallait qu'elle expulse cette douleur, cette frustration, ces petits rien accumulé depuis la prise de son poste. Elle allait exploser si elle ne faisait rien. Elle se tourna et jeta violement ses poing contre la paroi de la montagne. Encore et encore, détachant des gravillons à chaque coup.

Le bruit ameuta le village. Le cri et les coups vidèrent le village qui se rassembla autour du corps en un demi-cercle délimité par la paroi. Sakura s'approcha la première. Elle testa le poignet de son ami, son cou et vit la marque de la corde. Elle recula de deux pas vers son mentors, en baissant le menton, serrant fort à s'en faire mal ses poings et ses paupières. Elle donna un grand coup de pied dans le sol, affaissant la place sur cinquante centimètres autours d'elle. Elle se tourna elle et attaqua elle aussi la paroi. Sasuke, le second, lui ouvrit une paupière et regarda son iris armé de son sharingan. Il resta en place quelques secondes et referma doucement cette ½il qui ne verrait plus jamais. Il se leva et bondit jusqu'au panorama sur la montagne, pour observer ce crépuscule époustouflant qui semblait faire outrage et honorer le disparu. Hinata s'avança et caressa les cheveux blonds, pour la première et dernière fois, sa seule et unique fois. Kiba serra son poing et lui posa sur le torse. Konohamaru s'approcha, se plaça derrière la tête de Naruto et serra sa tête contre son c½ur, en versant des larmes silencieuses. Kakashi rajusta son bandeau frontal et Jiraya sortit son collier de sous son t-shirt et le laissa bien en vue sur son sternum. Les autres, Shikamaru, Choji, Ino, Shino, Neji, Tenten, Lee, et Sai, posèrent une main sur son poing lui-même posée sur ses pectoraux.

Tout le village était là, à se rappeler ce petit garçon turbulent qui ne demandait que la reconnaissance. Les larmes, les pleurs, les sanglots étaient partout présents, surtout chez l'entourage du jinchuuriki. Même les plus stoïques versaient des larmes silencieuses, se cachant plus ou moins.

Iruka arriva bon dernier. Il fendit la foule qui s'écarta sur son passage. Quand il vit le petit corps allongé au sol, il se stoppa. Apres avoir repris à peu près constante et en chancelant, il se dirigea vers son élève. On aurait dit que ses jambes allaient se dérober sous lui. Il s'agenouilla et pris Naruto dans ses bras, le serrant contre son torse.

Un cri inhumain, quasi bestial se fit entendre. Le cri d'Iruka brisa le c½ur de toute l'assemblée. C'était celui d'un parent venant de perdre son enfant, un cri de souffrance incommensurable, un cri du c½ur, un cri déchirant. Ses larmes coulèrent à flot sans qu'il cherche à les retenir. Entre ses sanglots, il répétait le nom de son fils de c½ur. Rien ne pouvait faire aussi mal que cette souffrance.

Sasuke redescendit de son perchoir et posa sa main sur l'épaule de son instituteur, immédiatement suivit de Sakura, qui avait fini – tout comme Tsunade – d'abattre la colline quasi-sacrée.

Il se passa soudain quelque chose d'inattendu.

Sous sa veste, le ventre et le bras droit de Naruto pulsèrent d'une inhabituelle lumière rouge-orangée. Iruka souleva le T-shirt et vit le sceau resplendir sur les abdominaux du garçon blond.

Soudain, la mâchoire de l'ex-futur-Hokage s'ouvrit d'un coup. Une sorte de brume de couleur orange-rouge s'échappa de la gorge du jinchuuriki. La brume se modela doucement, avant de prendre une forme ô combien reconnaissable. Empruntant sa voix au vent, la tête du démon renard rugit de toutes ses forces, avant de se dissiper dans une atmosphère chargée d'électricité, proche de celle d'un orage.

Une autre brume se libera, celle-ci de couleur blanche, éblouissante. La forme qu'elle prit choqua l'ensemble des présents, compressant davantage leur c½ur emplie de regret. Un garçon, aux cheveux ébouriffés, portant des marques sur le visage, avec de grands yeux innocents, leur souriait. La forme se détourna d'eux et se dirigea vers un nuage qui semblait l'attendre, un nuage en forme de petit chat tigré, qui tendait la patte vers l'âme du déjà regretté Naruto.

Les spectateurs restèrent figés pendant quelques minutes. Apres s'être repris, mais en continuant à verser des larmes devenues silencieuses, Iruka releva doucement la manche droite du défunt. Ce qu'il vit le choqua. Gravé sur sa peau, des cicatrices monstrueuses se dessinaient sur l'avant bras du petit blond. On aurait pu croire que ces marques avaient été gravées à l'aide d'un éclat de verre. Pourquoi Kyuubi ne les avait-il pas soignés ? C'est en examinant de plus près la blessure qu'Iruka s'aperçu que les stigmates formaient un mot.
Icara.

Il prononça le prénom à voix haute. Tsunade compris, enfin.

Icara portait en elle le démon tigre à cinq queues. Elle avait été emporté et assassinée par l'Akastuki, et Naruto avait reçu l'information le matin même. Ils étaient les deux derniers porteurs. D'après le rapport de ses coéquipiers, le turbulent jeune homme s'était pris d'affection pour la petite fille de 8 ans. Il lui avait promis de revenir la chercher, de la protéger, de devenir sa famille - puisqu'elle aussi était orpheline – pendant la seule journée qu'il avait passé en sa compagnie. Cette rencontre avait fait de lui un autre homme. Pourtant, l'ancien et le nouveau Naruto venaient d'être détruits.

Désormais, il ne restait plus aucun démon, puisque le dernier – et de loin le plus puissant –s'en était allé.
Tout en expliquant les faits, les pleurs de Tsunade redoublèrent d'intensité, tandis qu'elle regardait le visage désormais serein du shinobi qui aurait du être le plus prometteur de Konoha.


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Aya : Voila, c'est un peu triste.
Naruto : Pourquoi je me suis pendu ? C'est moche comme façon de mourir !
Aya : C'était voulu.
Sasuke : C'est qui Icara ?
Aya : Enfin une question intelligente. C'est un perso qui me traine dans la tête depuis un moment. Elle est totalement inventée. Pour moi c'est une gamine de 9 ans orpheline, vagabonde maltraitée par les gens de son village, mais ils ne veulent pas la laisser partir parce qu'ils pensent qu'elle protégerait le village s'il était attaqué. Et j'ai vue qu'on ne connaissait pas le 5-queue alors je l'ai créé.
Gaara : Faux. En fait c'est un chien blanc et il s'appelle Gobi Houkou ( source : les enfants de Konoha).
Aya : Peut-être mais il est jamais apparu nulle part. Et pis c'est une fic, je fais ce que je veux d'abord ! Pendant que j'y pense, t'as rien à faire là toi Gaara, Je te mentionne même pas !
Gaara : Je suis où alors ?
Aya : Ba mort. On t'a ôté ton tanuki.
Kyuubi : Et pourquoi je meurs moi ? C'est une honte, tu peux pas me faire ça ! *commence une crise d'hystérie*
Aya : Neji, mon chou, fais le taire.
Neji : A vos ordre Sublime *clin d'½il*
Les autres : Beurk !
Aya : Jaloux ! Bon sur ce, je vous laisse, et vous supplie de laisser un petit review !!
A Bientôt !

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Série : Harry Potter

Auteur : Shik-Aya-chan

Genre : Drama, Tragédie, Romance, Amour impossible, Angst, Deathfic non dite ...

Rating : K

Couple : Drarry

Résumé : "La prochaine fois ce sera mieux mon amour, la prochaine fois nous serons heureux." Harry va mourir, et Draco avec lui. Pourtant ils s'aiment, mais n'en ont jamais eu le droit. Récit d'un amour impossible.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, sauf peut-être la liaison d'âme, mais je suis pas sûre.

Note(s) : Une petite fic pour fêter mon anniversaire. J'avais plus trop envie de faire sur Naruto, et cette idée me paraissait bonne. Ca faisait un petit moment qu'elle me tournait dans la tête. Merci a ma beta, ma s½ur, qui
n'avait pas que ça à faire. Si quelqu'un se propose pour être la mienne attitrée, je suis pas contre, mais comme je publie rarement, je sais pas si c'est vraiment la peine. Mais si y'a quelqu'un pour me lire, j'aurai peut-être plus envie d'en écrire plus souvent.
En Attendant, bonne lecture de cette fic un peu triste.

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Tout ça pour en arriver là. C'est tellement ironique.

Je suis allongé sur ce lit d'hôpital, à regarder le ciel, les nuages. Si beau, tellement beau, comme ses yeux, ses magnifiques yeux gris bleus. Heureusement la morphine fait effet, sinon je ne sais pas comment il pourrait le supporter.

Vous ne comprenez rien ? C'est normal, personne n'a l'histoire complète, celle que je vais vous conter.

Je m'appelle Harry Potter et j'ai 18 ans. Je vais mourir à cause d'une blessure magique qui a atteint mon c½ur. Incurable, cela va sans dire. Et douloureuse aussi, ce serai trop facile. Le pire est que l'amour de ma vie va périr à cause de moi. Draco, je suis désolé.

Vous ne comprenez toujours rien ? C'est normal. J'ai commencé par la fin. Reprenons au début, au tout début.
La première scène du premier acte se déroule en début septembre, l'année de mes 11 ans. Ce jour la je suis entré dans une boutique, avec ce cher Hagrid, qu'il repose en paix. Là, pour la première fois de ma vie, j'ai croisé son regard. Immédiatement j'ai ressentis un grand trouble. Je lus dans ses yeux exactement la même chose. Autrement dit le coup de foudre, mais ça je ne l'ai sus que bien après. Sauf que la réalité s'est faite plus forte. Un masque, un rôle, voila ce que nous avons été forcés de revêtir. Mais cette chose était bel et bien présente.

La seconde scène se passa dans le train, où je fus dans l'obligation de refuser sa poignée de main. La réalité, une fois de plus, nous enveloppais. L'éclat qui brillait dans son regard ce jour là n'était pas de la haine ou du ressentiment, mais de la passion et une pointe de déception. Le mien n'était qu'affection et excuse. Mais déjà, à cet âge là, nous avions compris. Compris ce que nous étions, nous représentions, ce que l'on attendait de nous. Cette haine en particulier.

Mais tout cela n'était que comédie du début à la fin. Non une tragédie conviendrait mieux, car malheureusement cette histoire se termine mal.

Dans les années qui ont suivit, cette passion n'a pas disparue. Non, elle s'est même amplifiée. Mais ces masques nous collaient à la peau. Alors nous nous battions. Sous chaque insulte un mot d'amour. Sous chaque vanne une excuse. Sous chaque coup une caresse. Personne n'a jamais rien remarqué. Comment auraient-ils fait ? Ils ne nous connaissaient que dans cet état. Nous ne fûmes jamais découvert, pas même aujourd'hui.

Passons au second acte : la guerre. Draco avait rejoint l'Ordre du Phénix. Il été basé avec nous au square grimaud, quand il n'était pas en mission. On aurait pu croire à une chance d'évolution, mais non, impossible. Pas avec la proximité permanente avec les autres. Par contre le masque de haine se mua en amitié distante. Certains soirs l'un de nous se glissait dans la chambre de l'autre et nous parlions une partie de la nuit. Juste une discussion. Pas de baiser, de caresse ni même de contact. Juste nous, assis l'un en face de l'autre. Pour des raisons simples : la peur d'être découvert, car jusqu'ici rien de bien compromettant, la peur d'aller trop loin et de ressentir ensuite un manque qui nous aurait finalement grillé, sans aucun doute possible, et enfin le peur de perdre l'autre, car nous n'étions jamais sur de revenir en vie. Nous préférions les regrets à de la douleur pur.

Lui était espion, et moi membre de première catégorie de l'alliance de la lumière. Moi j'étais sauveur et lui traitre. Nous étions beaucoup trop associés à nos rôles pour nous en défaire.

Bon jusqu'ici vous suivez, et vous ne voyez pas le rapport avec notre mort prochaine. J'y viens.

Le troisième et dernier acte commença la veille de la grande bataille. Nous savions pertinemment qu'il y aurait des morts, beaucoup de mort, des deux cotés. La seule question en suspend était : qui ? Le reste était parfaitement prévu, réglé, répété. Le plan A, B et C était prêt, chacun connaissait son rôle. Personne n'était réellement indispensable, sauf moi malheureusement. La veille donc. À l'aube, le dénouement aurait lieu. Moi j'avais le sentiment que je n'y survivrai pas. Alors j'ai prit mon courage à deux mains, en bon petit griffondor. Ce soir là, quand il est venu me dire adieu, je l'ai embrassé. Un choc électrique nous a parcourus. La chaleur s'est répandue. Nous nous sentions bien. Mais nous n'avons pas été plus loin. On s'est arrêté, regardé avec ce regard qui veut tout dire et il est repartit. J'ai comprit ensuite que c'était LA connerie de ma vie. Je ne l'ai remarqué qu'au matin mais un tatouage était apparu : un bracelet sur mon poignet droit. Je ne m'en suis pas inquiété. J'étais comme en transe. Le plan a parfaitement marché. J'ai tué Lord Voldemort. Mais je n'en suis pas ressortit indemne, juste avec la petite contrariété que vous connaissez. Je sais l'humour noir ne me sied pas.

Beaucoup sont mort. Dans notre camps : Hagrid, Seamus, Fred, Charlie, Bill, Remus, Fol-½il, Rogue, Théo, et bien d'autre. Ne m'en voulez pas, je ne veux pas me rappeler qu'ils sont morts par ma faute alors je ne finirais pas la liste. De toute façon vous pouvez lire tous ces noms et les autres sur le mémorial sur le chemin de traverse.

Quand tout fut un peu posé, je posais la question à Hermione. Elle avait perdu son pied gauche dans la bataille, mais l'artisanat magique le lui avait remplacé.

« -Hermione, peut me dire ce que c'est ?

-Quoi ? Laisse-moi regarder. Hum ... Ancienne magie. Liaison d'âme plus précisément. Involontaire. Quand deux personnes éprouvent exactement les mêmes sentiments et les mêmes émotions au même moment et qu'elles entre en contact, elles se lient, et le bracelet apparait. Mais il faut que ce soit exceptionnellement fort. C'est très rare.

-Quels sont les effets ?

-Mélange d'âmes et de potentiel vital. Localisation et communication aussi.

- Explique-toi.

-Vos âmes sont connectées. Pour la fin des temps vous êtes des âmes s½ur, si ce n'était pas déjà le cas. Vos corps sont en correspondance. Vous souffrez la même douleur, quelque soit le corps qui la ressent réellement. Si l'un périt, l'autre meurt presque immédiatement.

-Le pied, quoi.

-Attend, les effets bénéfiques maintenant. La localisation. Tu te concentres et tu sais où elle est. Si elle est trop loin, tu connais la direction. T'as pas besoin de connaitre l'endroit pour te transplanter la où elle est.

-Cool.

-Enfin la communication. Vous vous parler dans vos têtes, grâce à un sort, faudra chercher. Vous échangez vos souvenirs, vos émotions, vos sentiments. Conclusion : Toujours ensemble, connecté, lié, à chaque instant.

-Merci Hermione.

-De rien Harry.»

Elle avait changé après la guerre. Plus d'exposés interminables, plus d'interrogatoires sans fin, plus de conseils mal placés. Concise, discrète et présente. Cette guerre l'avait fait murir.

Ce n'est que quelques jours plus tard qu'on a découvert ma malédiction. Le lendemain j'étais admis à sainte Mangouste. Le lendemain encore, Draco me contactait par le bracelet.

« Harry ... » je sursautais. Personne, mais j'étais sur d'avoir entendu mon nom.

« -Harry, c'est Draco, je suis dans le parc de l'hôpital.

-Draco ...

-Harry, je sais pour le tatouage et pour tout ce que ça implique.

-Draco ... Draco, je vais mourir.

-Je sais, ça fait la une de la gazette.

-Draco, tu vas mourir aussi.

-Je sais mon c½ur.

-Draco, je t'aime.

-Harry, mon amour, je le sais.

-Draco, j'aurai voulu que tu me survives.

-Ma vie est déjà insipide sans toi à mes coté. Comment veux-tu que je continu à vivre alors que toi tu as
disparu de la surface de la terre, de l'univers ? Ca m'est impossible. Nous aurions du faire ça plus tôt. Cette liaison aurait été une bénédiction pendant nos années à Poudlards.

-Draco, la vie a été injuste.

-Nous aurons plus de chance dans la prochaine. Je t'aime Harry.

-Draco, on me donne deux mois.

-Harry, je voudrais que l'on officialise.

-Draco, j'aimerai tellement.

-Je m'en occupe. Je te recontacte très vite. A très bientôt mon amour. »

Ça, c'était hier. Il doit être en train de tout préparer. Les journalistes à prévenir, nos funérailles à imaginer, notre fortune à léguer.

Moi je préfère penser à ce qu'aurai pu être la vie, à ce que sera la prochaine. Car nous sommes lié nous nous rencontrerons.

Alors je regarde le ciel, si semblable à ses yeux. Et je rêve, car le rêve est tout ce qui me reste, avec la certitude que tout est bientôt fini.

La prochaine fois ce sera mieux mon amour, la prochaine fois nous serons heureux.


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Aya : Alors, alors ?
Harry : Pourquoi faut-il vraiment qu'on meurt ?
Aya : Sans votre mort prochaine vous n'auriez jamais pu être tranquille. Là, on va vous foutre la paix.
Draco : Pas une raison. On aurait pu être heureux avec le monde entier ligué contre nous.
Aya : Aller, fait pas ta mauvaise tête. Ca m'aurait servi à quoi d'inventer la liaison si vous ne mourrez pas à la fin ?
Neji : Elle a pas tort.
Harry: Qu'est-ce que tu fais là toi ?
Neji: Je squatte.
Draco: On a vu, oui.
Aya *roucoule* : Mon Neji, comment ça va aujourd'hui ?
Neji *sourire charmeur* : Merveilleusement bien depuis que tu es là, ma douce !
Harry, Draco : Berk.
Gaara : Et voila, ca recommence.
Aya : Mais je t'oublie pas mon Gaara. Viens par ici que je te fasse un calin !
Gaara *souris* (si si c'est possible !) : S'il le faut vraiment.
Aya : * l'étouffe entre ses seins*
Harry : Puisqu'elle est légèrement occupée, je prends la suite.
Draco : Non, moi. Merci de laisser des reviews pour dire ce que vous en avez pensé, si c'est nul, si c'est bien, si c'est triste, si c'est mièvre, si vous voulez qu'elle continue à écrire ou si vous voulez qu'elle aille se suicider vite fait.
Harry : Si quelqu'un se propose pour devenir beta, ça tient toujours, et ça lui ferai vraiment plaisir.

P.S. : je sais les perso de Naruto n'ont rien à faire là, mais j'aime bien quand ils interviennent ces deux là. Gomen asai !

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«- Ho, tu sais, si je veux, je me la fait. Ce serait facile, elle me mange dans la main.

-M
ais tu n'as pas peur, je veux dire que tu te fout de sa gueule ?

-Pfff, elle est tr
op amoureuse de moi pour ça. Et puis je peux être très convaincant. Elles ne résiste jamais longtemps, elle la dernière.»

Quand e
lle entendit ça, son c½ur se brisa en millier de petits morceaux et s'envolèrent aux quarte vents. Elle était venue pour lui faire une surprise mais elle avait entendu un morceau de la conversation. Elle s'était adossée au coin de la rue pour écouter le reste. Mais ça faisait mal la vérité. Personne ne lui avait parlé de ce coté la de sa personnalité. Toutes les filles avant elle étaient étaient encore sous le charme quand elle leurs avait parlées. Résultat, elle s'était faite avoir en beauté. Il l'utilisait, la manipulait depuis le début. Qui savait si il ne la trompait pas. Personne ne pouvait le savoir, à part les garçons qui assistaient à la conversation.

Son
c½ur lui faisait mal. On aurait dit qu'une main avait entrepris de serrer de toute ses forces son c½ur, comme pour le réduire en miette. Ou alors, sa tristesse essayait de toute sa haine de le faire exploser dans sa poitrine. Elle n'arrivait pas à analyser correctement sa douleur, elle n'arrivait a pas à penser calmement, objectivement. Dans sa tête en écho résonnait «Trahison ! Trahison !». Elle n'arrivait pas à penser à autre chose, à réinterpréter ses parole, à l'innocenter, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Alors elle couru, le plus vite, le plus loin possible, pendant longtemps, pendant un instant, elle n'aurait sue le dire. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle avait mal. Maintenant elle avait mal à la jambe, elle avait un point de coté et elle était complètement essoufflée. Mais elle continua de courir dans la campagne jusqu'à ce que ses jambes ne la porte plus, la fasse tbucher et puis tomber. Elle s'affala sur le bord du chemin. Elle resta quelque minute dans cette position et se tourna sur le dos. Elle regarda les étoiles; elles était était heureuse d'être trop fatiguée pour parler.

Soudain elle se leva et marcha comme elle avait courue : sans savoir où elle allait. Elle s'assit au bord d'une rivière, en plein milieu d'un bois.

Elle
regardait l'eau couler depuis un moment quand son téléphone sonna. C'était lui. Elle ne répondit pas. Il rappela trois fois de suite. A la quatrième elle décrocha.

«-Sal
ut ! T'était sous la douche ? J'ai appelé 5 fois mais tu répondais pas. J'ai envie de te voir. Tu peux passer chez moi ? On pourra se voir un film et ...

-
J'ai tout entendu.

-Pardon
?

-Ce soir, au QG, j
'ai tout entendu.

-Je comprend
pas là, de quoi tu parles ?

-N
E FAIS PAS L'INNOCENT !!! Tu t'es bien foutu de moi, mais maintenant c'est fini, je ne veux plus te voir, je ne veux plus t'entendre, je ne veux plus de toi dans ma mémoire. Je veux t'oublier pour toujours ! Dit-elle avant de jeter son téléphone à cod'elle

-Hé, t'e
s toujours là ? Hou HOU !?!? j'entends plus rien ! T'es chez toi ? T'es où ? Hé ! Où es tu ?!?!»

Un brui
t de sonnette résonna dans le téléphone. Il alla ouvrir. Ses parent la cherchait. Il cacha le téléphone et dit qu'il ne savait rein. Elle entendit qu'il crochait le fixe et composait un numéro. Elle écouta la moitd'un dialogue stéréotypé avec un policier. Cette fois il révéla la présence du téléphone toujours en communication. Juste à ce moment le téléphone bippa pour indiquer qu'il était en fin de batterie. Ils l'entendirent. Le portable s'éteignit. Il devait essayer de rappeler le numéro. Inutile, tellement inutile.

Elle pris sa tête dans ses mains. Une larme coula, puis une autre,puis une autre encore. Suivirent des dizaine d'autres. Elle n'arriva pas à s'arrêter. Elle décida de les laisser couler. Elle irait mieux après.

Au lo
in une sirène de police retentit. Le bruit s'estompa vite. Elle continua de regarder l'eau. La lune et les étoile se reflétaient joliment. C'était tellement beau ... les chênes les fougères, la rivière, les étoiles, la lune, le silence calme et triste.

Sa
ns même y penser, elle rentra dans l'eau et s'assit au milieu du lit. L'eau lui arrivait au dessus de la taille. C'était un gros ruisseau plus qu'une rivière. L'eau était tiede, le soleil avait chauffé les pierre toute la journée. Toujours sans penser, si ce n'est le mot «silence...», toujours par impulsion, comme une bête blessée, elle s'allongea, s'assoupit, dormis, à jamais, pour toujours. Elle trouva le silence et le calme qui lui avait fait défaut pendant sa vie, pour retourner au début du cycle, où elle recommencera peut-être une nouvelle fois.

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Alors, celle-la, je savais même pas si j'allais la publier. Mais par soucis de franchise, je la met.
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.

Pourquoi quand tout va bien dans notre vie, il faut qu'il y ait un événement qui, qui ..... Rhaaaa, j'arrive pas expliquer. Je vais vous raconter plutôt. Voilà comment cela à commencé :

Je commence par me présenter : je m'appelle Matthias. Je suis en première dans un lycée de la banlieue parisienne.

En fait, cette journée de cours avait commencée normalement, comme toutes les autres journées. J'étais arrivé tranquillement, une dizaine de minutes avant le premier cours, j'avais salué mes potes, fais la bise à mes amies, et j'étais allé retrouver Éric, mon meilleur ami, mon frère, mon confident, mon compagnon de fortune et d'infortune. Il était comme d'habitude assis par terre devant la salle avec un bouquin dans les mains. Aujourd'hui, c'était un roman de science fiction, mais hier ça avait été une bande dessinée, avant hier un policier et demain cela pouvait aussi bien être un roman historique qu'un traité de géo-politique ou un même un manga. J'étais arrivé tout doucement, sans faire de bruit, pensant qu'il était plongé dans son bouquin, mais quand j'arrivai à sa hauteur il m'interpella sans lever les yeux :

«N'y pense même pas !»

Je soupirais. Un jour, la première fois, j'avais réussi à l'avoir. J'étais venu silencieusement et je l'avais décoiffé de la pire manière possible. Il était très pointilleux sur sa coiffure : il portait ses cheveux blond assez long, juste au dessus des épaules, et les coiffait en arrière avec une laque très fine, tellement qu'on pensait que c'était naturel. Donc ce jour là, il ressemblait à un porc-épic en colère. J'étais littéralement écroulé de rire. Lui était rouge de colère et de honte, et il avait profité que je sois à terre à me tenir les côtes pour me renverser l'intégralité d'une bouteille d'eau dessus avant de jeter mon sac par la fenêtre du deuxième étage. Là, j'avais arrêté de rire. Il avait pris son sac et avec l'attitude digne qui le caractérise, il était parti se recoiffer aux toilettes. Il ne m'avait plus reparler de la journée, et m'avais ignoré et évité ostensiblement. Depuis, il ne s'était plus laissé avoir.

En fait, ce jour là était un des rares où je l'avais vu vraiment énervé. Il était d'un caractère plutôt tranquille et distant. Il répondait gentiment quand on lui parlait, était généreux sans toutefois être bonne pomme mais recherchait rarement la compagnie de quelqu'un, à part la mienne. Mais bon, c'était normal, moi j'étais son meilleur ami depuis notre quatrième. On se connaissait depuis le berceau, puisque nos mères étaient et sont toujours meilleures amies, mais on se détestait. Moi je lui faisais des mauvaises blagues et lui s'arrangeait pour me punir sans raison en utilisant sa gueule d'ange. Tout le monde craquait littéralement devant son air mignon et fragile, mais moi, ça me faisait enrager. Maintenant, nombreuse sont celles qui admirent son profil parfait, sa peau lisse et blanche, son corps long et fin, son sourire doux. C'est vrai qu'il n'a pas la carrure d'un rugby-man, au contraire, mais il est très mignon, je dois l'avouer. Mais, sans me vanter, je n'ai rien à lui envier : d'accord, mes cheveux sont d'un brun commun alors que lui a des cheveux platine naturel, mais j'ai des yeux verts émeraudes et je suis assez large d'épaule. En fait, mes yeux étonnent assez les gens : ils me demandent si je porte des lentilles ou retouché mes photos.

Je crois que je me suis perdu en route. Donc, cette journée fatidique. LE moment qui a tout changer fut en fait à la pause de 11h, entre les deux heures de français. Lui était assis à sa place, et moi penché vers lui, lui indiquant sur le texte je-ne-sais-quoi. Le débile derrière moi jouait à se balancer sur sa chaise. J'aurais du le voir venir, le pressentir, mais voilà, je n'écoute pas assez mon instinct, que voulez vous. Bref. A un moment, Éric a levé la tête, pour regarder je-ne-sais-toujours-pas-quoi au tableau. Voyant qu'il ne m'écoutait plus, j'ai moi aussi levé le menton. Et là, nos regards se sont croisés.

Je m'explique : on se regarde tout le temps dans les yeux, mais là, ce regard n'était pas teinté d'amusement, ou d'affection comme d'habitude. C'était un regard que je ne lui connaissait pas, chargé d'électricité et ... d'autre chose. Ses pupilles se sont soudainement dilaté, donnant à ses yeux bleus un attrait inhabituel.

On s'est regardé pendant quelques instants, de longs instants, trop longtemps pour que ce soit anodin. Autours de nous, le temps semblait s'allonger, ou même s'arrêter. Plus rien n'avait d'importance, plus rien n'existait. Il n'y avait plus aucun mouvement autour de nous, plus aucun bruit. Nous étions seul au monde pendant cette seconde d'éternité.

Dans la continuité de ce fugace instant, Éric rapprocha sa tête doucement, lentement, comme s'il était indécis, ou qu'il n'était pas conscient de ce qu'il faisait.

Moi non plus je n'en était pas vraiment conscient, je restait passif devant son audace, ne réalisant pas bien ce qui allait surement se passer. C'est à peine si je clignais les paupières ou si je respirais.

Mais, comme rien ne se passe comme on le voudrait ( ou comme on s'y attend ), un événement vint précipiter les choses. Cet événement, c'était mon *biiiip* de camarade de classe, juste derrière moi, qui s'était soudaient levé. Il m'avait poussé, et moi j'avais posé mes mains à plat sur la table pour rétablir l'équilibre, et penché ma tête en avant. Conclusion logique : mes lèvres sont entrées en contacte avec celles de mon amis.

On est resté en l'état quelques secondes, ne comprenant pas vraiment ce qui venait d'arriver. Mais un cri vint nous sortir de cet état de surprise totale. Une fille venait de regarder dans notre direction et avait aperçu notre position compromettante. On s'était séparé tout de suite mais le mal était fait, toute la classe s'était retourné vers nous d'un seul et même mouvement.

Je gardait ma main sur mes lèvres, le fixant bêtement, tandis que lui était toujours assis sur sa chaise, l'air légèrement choqué. Autours de nous, un brouhaha indistinct se faisait entendre.

Je suis sortit précipitamment de la salle, laissant toute mes affaires, et mon ami – pouvais-je encore le considérer comme tel ? - se débrouiller avec ces hyennes et ces langues de vipères. A vrai dire, je ne réfléchissait plus correctement. Je pensais juste à trouver quelqu'un qui pouvait m'aider à y voir plus clair.
Je me dirigeait donc dans un état second vers l'infirmerie, qui accueillait aussi le bureau de la conseillère d'orientation psychologue. La porte de cette dernière était entrouverte, signe qu'elle ne prenait pas de rendez vous. Je m'y précipitais. Ce qui se passa jusqu'à ce que je sorte, je ne le sais pas vraiment. Tout ce que je sais, c'est que mon ouverture d'esprit c'était élargie : je ne voyais plus l'homosexualité comme quelque chose de gênant qu'il fallait cacher et ignorer, et que mon affection pour Éric n'était surement pas basé seulement sur l'amitié et la fraternité.

J'avais besoin de réfléchir un peu seul sur la suite. Je m'étais mis dans un coin et j'avais pensé pendant je ne sais combien de temps. En tout cas, à la fin de cette journée, je me suis aperçu que j'avais séché le déjeuné et mes deux heures de l'après midi. Mais ce qui me fit vraiment revenir à la réalité, ce fut quand Éric s'écroula à coté de moi.

Je me suis retourné pour le regarder : il fixait un point indistinct devant lui, les yeux flous et dans le vague. Nous sommes restés dans cette position pendant de longues minutes. Puis il se décida à engager le dialogue, lui le plus mature et le plus sérieux de nous deux :

«-Tu me détestes ?»

C'était la voix d'un petit garçon pris en faute.

«-Non.»

La mienne était calme et posé, sereine.

«-Alors pourquoi tu t'es enfui ?»

Je soupirais. Je n'étais pas sur de pouvoir lui présenter maintenant mes états d'âme, je n'étais pas certain de les avoir démêlés. Je ne saurais surement pas tout exposer correctement.

«-J'étais paniqué. Je ne comprenais pas ce qui venait d'arrivé. J'étais troublé : je ne ressentais aucun dégout ou quoi que ce soit de négatif, juste un léger bien être intérieur et une chaleur diffuse. Il fallait que je comprenne.»

Il me regardait avec des yeux étonnés et brillants. J'y discernais une étonnante lueur d'espoir.

«-Je suis allé voir la psychologue. Elle m'a fait comprendre deux trois petites choses.»

Toujours cette lueur d'espoir. Je ne savais vraiment pas comment l'interpréter.

«-D'après elle, enfin moi, je t'aime plus que je ne le devrais. Quelque chose de différent d'une amitié dans sa définition générale. Je ne sais pas quoi faire de ça.»

La lueur s'était éteinte. Qu'avais-je bien pu dire pour causer sa déception ?

«-Moi, ça fait longtemps que je sais que je t'aime autrement que comme un ami. Que je te voyais différemment de tous les autres. Je ne regardais et ne regarde que toi.»

Cela devait avoir été difficile pour lui de me faire cette déclaration. Il avait ramené ses jambes contre son torse et caché sa tête entre eux. Je le voyais frissonner et ses épaules tressautaient légèrement.

C'est a ce moment que je compris qu'il pleurait. Et cela m'était insupportable. Je l'attrapais par les épaules et le plaquait contre moi, le serrant de mes bras.

«-Ne pleure pas. Ne pleure pas à cause de moi. Je ne supporte pas de voir tes larmes, de te voir triste. Pardonne moi, je t'ai blessé, excuse moi, arrête de pleurer. Chuut, chuut, ça va aller, chuut, calme toi, chuut, chuut, arrête de pleurer.»

Mais ses larmes redoublèrent. Il se tourna et s'accrocha à mon pull, calant sa tête contre mon torse. Il me tenait comme on tient une bouée de sauvetage quand on se noie. Il avait l'air en proie à un profond déchirement intérieur.

Je ne savais pas vraiment comment le calmer, alors j'écoutais mon instinct. Je lui relevait la tête et lui donnait un vrai baisé, tout doux, affectueux, attentionné, apaisant. Ses larmes s'arrêtèrent de couler et il s'abandonna à mon étreinte. Il alla même jusqu'à entrouvrir les lèvres pour laisser ma langue y pénétré. Je l'explorais avec délectation, alors que mes mains avaient élue domicile sur sa hanche et sur le bas de son dos, que je frictionnais dans une mouvement rassurant.

Par la suite, nous avons discuté. Lui m'aimait depuis quelques années, et voulait vivre quelque chose de différent d'une amitié avec moi. Et moi, je ne savais pas vraiment. J'aimais l'embrasser et le toucher, mais je ne me voyais pas vraiment former un couple avec lui. De plus, je ne savais pas si j'étais homosexuel, et si j'oserais m'afficher comme tel avec lui à mon bras. Et quand bien même j'aurais été bisexuel, ou qu'il aurait été l'exception dans mon hétérosexualité, je ne savais pas si je supporterais le regard des autres. Mais nous avons quand même décider de tenter quelque chose, au moins pour éviter les regrets, et d'y aller doucement, à notre rythme, et à notre manière.

La suite, je ne la connais pas, j'en suis ici au même point que vous. Mais j'ai appris depuis que la tolérance n'était pas innée, et que c'était une qualité qu'il fallait développer et cultiver. Prenez en de la graine !
Le soleil était étincelant au dessus de leurs têtes. Le vent soufflait et les fouettait, mais ils ne ralentirent pas leur course. Au dessous d'eux, la mer défilait, belle, envoutante d'un bleu profond comme la nuit. Le goéland battait des ailes d'un mouvement lent et régulier, répétitif. Ils venaient d'Islande, et se dirigeaient vers le sud. Heureusement le temps était calme, les sirènes y avaient veillées. Parfois, ils en apercevaient à la surface, leur faisant des grands signes, comme pour les encourager. Ils ne répondaient pas, ils étaient pressés, le temps filait vite, ils avaient une mission. Malgré la nuit, malgré le vent, malgré la fatigue, ils continuaient à avancer. Heureusement, la côte étaient proche, l'oiseau pourrait passer le relais. Mais pas le temps de penser au repos prochain.

La boule lumineuse couleur bronze s'accrochait autant qu'elle le pouvait aux plume du majestueux animal. Il était vraiment très imposant, il méritait bien son titre de prince des cieux côtier. Son duvet blanc était doux et ses plumes grises annonçaient à l'avance son arrivée, tel un phare mouvant. Il tremblait sous elle, mais elle faisait ce qui était en son pouvoir pour le maintenir en vol. Car c'était elle qui usait de sa magie pour diminuer la fatigue, faire refluer la douleur, lui garder l'esprit alerte. Habituellement, elle n'aurait pas été autorisée à se servir de son glamour de la sorte, mais la situation l'y obligeait. Elle était porteuse d'une nouvelle qui ne souffrait d'aucun retard. Encore un petit effort, ami, et ton calvaire, ami, sera terminé, bientôt tu pourras te reposer, replier tes ailes et fourrer ton bec sous tes plumes, pour, enfin, te reposer.

La côte ! On pouvait apercevoir la côte ! Ils y seraient bientôt, vraiment dans un tout petit moment ! Enfin, ils se posèrent. L'animal atterrit avec grâce et ne s'écroula qu'après que la créature fut descendue. Elle le remercia et lui jeta un sort de sommeil ainsi qu'un de dissimulation, pour sa sécurité. Elle siffla longuement, appelant à l'aide et au renfort. Un grand épervier se présenta. Il s'inclina devant elle, et se baissa de manière à ce qu'elle puisse monter, elle lui expliqua sommairement sa mission, et ils décolèrent.

Ils survolaient à présent des petites collines vertes, couvertes de fleurs des champs tardives de toute sorte de couleurs. Klervia commença sa mission. Elle dispensa dans l'air des petites boules de lumière couleur bronze, comme elle, porteur de son message. Elle sillonna l'île sur toute sa longueur et sa largeur, n'oubliant surtout aucun endroit reculé, car ceux-là étaient les plus important. Cette mission l'épuisait, mais elle était de la plus haute importance. Sa magie s'amenuisait au fur et à mesure, elle allait bientôt disparaître. Mais cela ne l'attristait pas, elle avait été crée dans ce but, dans cet unique but. Une fois qu'elle aurait fini l'Europe, elle pourrait s'évaporer. Mais elle venait juste de commencer, c'était le deuxième lieu qu'elle visitait seulement.

Après celui-ci il lui restait la France, mais il ne restait plus beaucoup du petit peuple, puis l'Espagne, mais c'était surtout les dragons et les élémentaires de feu, l'Italie et la Grèce, avec ses nymphes et ses naïades, ses satyres et ses centaures, les pays de l'est, où vivait des créatures plus sombres, comme les loups-garous et les vampires, ou les zombis et les golems, et une tripoté d'autres moins puissants, et dans la zone scandinave, qui était peuplé de trolls et de gnomes.

Mais pour l'instant, elle devait contacter le peuple de cette île. Les humains n'avait pas détruit leurs habitats naturels, et croyait encore un minimum en eux. Ils restaient cachés, bien évidement, mais de ce fait, leur concentration était l'une des plus denses au monde.

Partout dans ce pays tout vert, les fées, lutins et autres elfes recevaient le message. Dans les plaines verdoyantes, des minuscules fillettes sortaient de sous les fleur pour se rassembler autour de cet étrange item porteur de magie. Les petits hommes qu'on appelle aussi parfois hobbit, sortait la tête du terrier de lapin pour apercevoir cette douce lumière qui descendait du ciel et entendre ce qui paressait être un chant langoureux, mais impérieux.

Dans les bois, une voix merveilleuse sortant de ce globe d'airain dispensait sa mélodie informant les esprits immatériel dans leurs arbres, les leprechauns malicieux sur leurs champignons, les korrigans dans leurs trous et les avatars d'animaux aux milieu de leurs semblables.

Dans les villes, un chuchotement discret mettait en alerte les esprits frappeurs et les fantômes au moyen des cheminées et des interstices.

Tous étaient invités à se rendre sur le versant ouest de l'île sur la falaise, sous le célèbre chêne centenaire, qui avait selon les humains des vertus magiques étonnantes, mais qui était monstrueusement difficile d'accès car resté sur un morceau de falaise à quelques mètres dans la mer, dernier souvenir de l'éboulement ancien qui avait secouer le pays en son temps. Ce rendez-vous mystérieux était pour le coucher du soleil du soir de lune absente. Ce jour en particulier intriguait beaucoup le bon peuple. Pourquoi ce jour là, alors que ses propriétés magiques étaient quasiment nulles, sauf en ce qui concerne la mauvaise magie ? De qui venait cette ordre d'ailleurs ? Qui était assez puissant pour envoyer une telle quantité de magie distribuer son message ? Quel serait l'objet de ce rassemblement ? Pour quoi tout le peuple magique d'Irlande devait-il s'y rendre, alors que justement certains d'entre eux recherchait la solitude, où au moins évitaient les discordances avec les races ennemies à la leur, comme cela arrivaient souvent ? Bref, beaucoup de questions, et aucune réponse. Klervia, qui se présentait dans son message, était désormais introuvable, et ne pouvait donc en dire plus aux curieux qui la recherchait.

À la fin du délai, l'impatience était palpable parmi le peuple magique. Sur les routes ou se pressaient en masse les appelés, chacun faisait part de ses hypothèses, des amitiés naissaient, et des inimités se formait. Mais qu'importe, en définitive, tout cela était une grande aventure, et c'était fort amusant !

Tout le monde fut rassemblé une heure avant que le soleil ne se couche. Les fées virevoltaient au dessus de la foule. Elles étaient ravie de voir autant de leurs semblables rassemblées au même endroit. Elles dansaient ensembles dans l'éther, leurs magnifiques ailes de papillon ou de libellules reflétant la lumière, comme un arc-en-ciel désordonné. Elles étaient très agréables à regarder, et beaucoup de créatures avaient arrêté leurs activité pour lever la tête et les observer.

Les gnomes et les lutins courraient partout, fatiguant les autres races. Ils étaient très joueurs et voir autant d'individu rassemblés les excitaient d'avantages que d'habitudes. Ils bousculaient les autres, se faisant invectiver et parfois insulter. Mais dans ces cas-là, les esprits immatériels se chargeaient de faire en sorte que les grossiers personnages s'excusent.

Certains esprits s'étaient mêlés à des plantes ou des rochers. Leurs apparence s'en ressentait : ils gardait une certaine mémoire de leurs précédentes apparences, avec une peau d'écorce ou de calcaire. Ils se déplaçaient lentement et parlaient peu. Ils avaient fini par se rassembler en dehors de la cohue, et reformait une petite forêt dans leur coin.

Les esprits avatar faisaient les fous eux aussi. Ils revettaient souvent la forme de renard, de belette, ou de corbeau. Ils se chamaillaient joyeusement, n'ayant pas souvent l'occasion d'être si nombreux.
Plus l'heure approchait, plus la fébrilité du petit peuple grandissait. Chacun jeta un coup d'eau à l'horizon, parfois plusieurs fois par minutes. Et toujours personne n'avait aperçue la dénommée Klervia. Certains observaient avec attention le chêne plusieurs fois centenaire. Ils sentaient parfaitement la magie qui émanait de lui, même à cette distance. C'était apaisant, reposant, revitalisant. Les humains avaient raison quant à ses propriétés, mais ils se trompaient de destinataire. En plus, ce n'était pas vraiment nécessaire de l'approcher de près.

Enfin, le moment arriva. Le soleil disparut sous l'horizon. La foule retint son souffle. Klervia descendit des nuages pour se poster entre le bord de la falaise et le merveilleux arbre. Sa voix résonna dans le silence. Elle était claire comme le chant d'un ruisseau et belle comme le tintement d'un cristal. Tous le monde l'écouta avec adoration et piété.

« Mes puissants seigneurs vous ont mandé
en ce lieu enchanté
non pas pour discourir
mais pour vous avertir.
Notre monde se meurt
et cela leur fait peur
à un aucun prix,
ils ne veulent perdre leurs enfants chéris.
Filles de la divine Sélénite,
sa plus grande réussite,
Fis de l'astre étincelant
qui vous regard fièrement,
écoutez la voix de vos géniteurs,
pour votre bonheur. »

Le petit peuple était soufflé. C'était donc le soleil et la lune qui les avait fait venir ? C'était un fait vraiment exceptionnel ! Ils n'étaient descendus en ce bas monde que très peu de fois au cours de leur histoire. Et en ce jour, ils allaient se présenter à eux ! La foule faisait un bruit assourdissant, chacun commentaient l'annonce.

Soudain, il y eut un grand flash. Deux superbes personnes apparurent sous l'arbre enchanteur. Ils caressèrent doucement l'écorce, tendrement, avant de se tourner vers la la peuplade. Ils marchèrent dans le vide et s'arrêtèrent au niveau de leur messagère.

Ils étaient magnifiques. Lui, ressemblait un grand homme blond au teint matte, et portait une grande cape grise claire qui lui arrivait aux chevilles, brodée d'or et d'ambre, en entrelacs compliqué. Il portait une chausse blanche et une grande chemise de la même couleur sur laquelle était cousue un soleil étincelant de réalité. Elle, avait les cheveux noirs et la peau très pale. Elle portait une longue robe de velours noir, où des étoiles étaient cousues en fils d'argent, où des diamants, des cristaux et des pierres de lune étaient accrochés, et sur laquelle trônait une grand croissant au niveau du ventre.

On ne pouvait s'y tromper, ils étaient le soleil et la lune, les majestés de ce monde. La multitude s'inclina avec respect.

Soudain, sa voix, grave et envoutante, s'éleva :

« Mes enfants, je suis ravi de voir que vous avez tous répondu à notre appel. L'heur est grave. Ce monde qui était le notre autrefois est en train de disparaître. Les humains nous chassent progressivement, sans le savoir, sans le vouloir. Mais le fait est là. Nous mourrons. Et nous ne pouvons accepter cela.

-Mais en aucun cas nous ne voulons la guerre. Nous ne voulons pas détruire ces êtres. Nous allons seulement déménager, aller ailleurs.

-Ne vous inquiétez pas, nous n'irons pas loin, et cela ne changera rien pour vous. Nous partons ... pour l'autre coté du miroir. Les humains ne peuvent accéder à ce monde, nous y serons en sécurités, et seuls.

-Ce monde est le même que celui ci, mais vierge. Il n'y a aucun animal, juste des plantes.

-Nous vous laissons jusqu'à l'équinoxe pour préparer le voyage. Emmenez tous ce dont vous avez besoin. Mais aucun objet de fabrication humaine, et aucun humain.

-Nous ne reviendront plus ici. Plus jamais.

-A la date prévue, un grande miroir apparaitra ici, et vous le traverserez.

-Mes enfants, adieux. »

Un murmure surpris s'éleva. Ils allaient fuir ? Fuir cette engeance, ce virus qu'était l'humain ? Fuir parce que ces primates profanaient cette planète, parce qu'ils n'étaient pas capable de la laisser en bon état ?

Et bien soit. Car sans le peuple magique, elle serait dans un état encore plus pitoyable. Ils usaient de leur glamour pour la régénérer. Alors sans eux, elle mourrait vite, très vite, beaucoup plus vite. Les humains allaient recevoir la monnaie de leur pièce, et ils allait regretter leur attitude.

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