Shikayachan

Les écrits de Shik-Aya-Chan

Série : Harry Potter

Titre : Quand les dieux s'en mêlent ...

Disclaimer : Rien à moi, sauf le scénario et la rédaction

Auteur : Shik-Aya-Chan

Beta-reader : Havirinyrce Vince

Rating : M : il va y avoir plusieurs lemon, sur plusieurs couples. Yaoi/Slash : relation amoureuse et/ou sexuelle entre hommes !

Statut : 8 chapitres publiés, 10 chapitres écrits (environ), 8 chapitres corrigés, entre 20 et 30 de prévus

Genre : Romance, Humour

Couples : Harry/Draco bien sur, Ron/Hermione, et Sirius/Remus/Severus

Résumé : Lors d'un cours, Venus apparaît et décide de lier par l'âme Harry et Draco. Mais tout ne sera pas comme dans un conte de fée, il devront affronter des épreuves pour arriver à s'aimer.

Contexte : On oublie beaucoup de tomes. Le 5, le 6 et le 7 évidement.

Jours 14, 15-16, 17.

Notes : Je sais pas quoi dire ici, je préfère les notes de fin de chapitre. A part "Reviwez, Reviwez, Reviwez !", je vois pas. Ah, oui, je vais quand même faire un peu de pub. Si vous pouviez aller jeter un coup d'oeil à mes OS, ça serait sympa. Je voudrais bien pouvoir tirer un avis général à partir de plusieurs reviews, et là j'en ai pas assez pour me faire une idée sur mon travail. Et allez sur le forum -actifs, on s'y amuse bien. Bon, je crois que c'est tout, rendez vous en bas !

Bonne lecture !
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C'était un radieux samedi de fin d'automne. Il faisait frais, mais la température laissait les habitants du village de Pré-au-Lard et des environs porter de légers pull-overs. Les feuilles tombaient paresseusement, en spirales, dansant dans leurs robes rouges, oranges, jaunes ou marrons. De légères brises caressaient le visage des passants et soulevaient leurs cheveux. De fins nuages cotonneux donnaient l'impression que le ciel avait revêtu une attitude nonchalante et indolente. Des oiseaux gazouillaient dans les arbres, et on pouvait apercevoir des lapins qui jouaient au delà des limites de la ville. Bref, l'atmosphère bucolique réchauffait le coeur des étudiants en sortie dans le charmant petit village.

Pas pour tout le monde, hélas. En effet, des hurlements indignés se faisaient entendre dans la sympathique bourgade. Les curieux cherchant l'origine des cris pouvaient contempler le Sauveur du monde sorcier pétrifié et volant dans les airs grâce au sort de mobilicorpus de son amie Hermione Granger, en pleine conversation avec Draco Malfoy et Lavande Brown. Suivaient Ron Weasley en grande conversation avec Blaise Zabini et Théodore Nott, puis Pansy Parkinson qui gloussait avec Parvati Patil et Ginny Weasley. Luna Lovegood suivait, avec Neville Longdubat, puis venaient Seamus Finnigan, Dean Thomas, Vincent Crabbe et Gregory Goyle. Pour résumer, tous les amis - « Faux-amis, bandes de Traitres ! » - des Princes de Poudlard se promenaient sur la principale avenue marchande de Pré-au-Lard, ignorants avec brio les beuglements de Celui-Qui-Avait-Survécu-Deux-Fois-Au-Moins-Si-Ce-N-Est-Plus. (NdA : J'adore les auteurs qui trouvent des celui-qui amusants ^^)

Ce traitre de serpent avait profité de sa grasse matinée pour introduire la plus brillante des Griffondors dans sa chambre, et l'avait immobilisé, habillé, et déplacé jusqu'au village. Elle lui avait laissé toute sa mobilité au niveau de la tête. Pendant toute l'opération, il n'avait cessé de faire valoir sa désapprobation, au moyen de supplications et de menaces. À présent, il injuriait copieusement ses camarades, les traitant de tous les noms fleuris, de tous les noms d'oiseaux, de toutes les insultes les plus grossières et même vulgaires, mais ils restaient de marbre, bien que de plus en plus difficilement. Chacun d'eux avaient pensé à lui jeter un charme de silence, mais le Héros avait été particulièrement clair dans ses propos, promettant milles tortures horriblement douloureuses et meurtres atrocement sanglants aux malheureux qui auraient eu l'audace de mettre l'idée en application. D'ailleurs, il ne se serait même pas servi de la magie pour mettre ses menaces à exécution. Pas besoin, les techniques moldues étaient largement suffisantes.

Si il avait été en possession de ses pouvoirs, il aurait plaqué les impudents au plafond pour le reste du week-end dès le premier sort lancé pour pouvoir finir de dormir. Malheureusement, il était impuissant, et puisque le blond était l'organisateur de cet enlèvement, il semblait peu enclin à l'aider à se servir de leur magie commune. Il était condamné à subir, mais pas sans râler, foi de Potter.

Il avait très bien compris où ils voulaient l'emmener, même s'il n'avait laisser personne placer un mot. Seule une journée shopping – brrrr (NdA : frisson d'angoisse de Harry) – pouvait justifier de telles méthodes. Il devait avouer qu'il avait une sainte horreur d'acheter, et conservait par faciliter les vieux vêtements de son énorme cousin. Il se fichait complètement de son style et de son allure, trouvant que cela n'était bon que pour les vantards comme Malfoy. Il avait essayé, une fois, pendant l'été entre sa troisième et quatrième année, seul, à Londres, et avait été traumatisé par un vendeur particulièrement tenace et psychotique. Cet homme ... Il préférait ne pas se souvenir. Depuis, il ne voulait plus rien avoir à faire avec ce genre de commerçant.

Bien trop tôt à son goût, la troupe s'arrêta et entra dans un grand magasin, quasiment désert. Ils se consultèrent brièvement d'un regard et entrèrent. Apparemment, la patronne avait été prévenue et fit déguerpir les rares clients se trouvant déjà à l'intérieur. Luna, Neville, Seamus, Dean, Vincent et Gregory s'assirent sur les deux énormes canapés au fond du magasin et regardèrent avec intérêt ceux qui étaient restés debout.

Hermione posa Harry par terre, sur ses pieds, mais ne le libéra pas. À ce que comprit Harry, elle était chargé de tout ce qui concernait la magie tout le temps que durerait sa torture. Il constata avec soulagement que même s'ils avaient pensé à le soumettre à l'imperium, il y était de toutes façons insensible. Les essayages allaient donc être plus pénible pour eux aussi.

En entrant, il s'était tu, son appréhension lui nouait la gorge. Il savait très bien qu'il ne pourrait pas s'échapper à moins de recevoir une aide extérieure. Mais il doutait d'en recevoir une un jour.

Ceux qui étaient restés debout – c'est à dire Draco, Blaise, Parvati, Lavande, Ginny et Pansy consultaient des catalogues, indiquant aux plumes enchanté les modèles qui les intéressaient. Autant dire un paquet. Ils ne referaient surement pas ça tous les deux mois, mieux valait en faire le plus possible pendant cette virée.

Il remarqua Ron à coté d'un paravent, l'air un peu contrit quand il le regardait. Il se demanda quel pouvait bien être le rôle de ce faux frère dans toute cette organisation.

Ginny termina la première de consulter son magazine. Il vola vers la patronne qui disparut quelques instants avant de revenir avec une montagne de vêtements, plus précisément des pantalons, des jeans, des shorts et tout ce qu'on pouvait bien mettre sur les jambes d'un garçon. Elle les déposa à coté du paravent. Hermione le poussa derrière, suivi de Ron.

Là, Harry comprit. Ron servait d'habilleur. Il conservait sa pudeur en se faisant déshabiller par son meilleur ami et réduit à l'immobilité par sa meilleure amie. Ron ôta le pantalon informe et le remplaça par un autre, en toile noir tout ce qu'il y avait de plus simple. Il changea le haut pour un tee-shirt blanc des plus basiques, à sa taille. Hermione lui dit tout bas que cela servirait à mettre en valeur le pantalon en lui évitant de s'exhiber torse nu devant tout le monde. Quelque part, il lui en fut reconnaissant, mais restait quand même très en colère contre cette bande de manipulateurs qui ne respectaient pas ses opinions.

Il fit tellement d'essayages qu'il en perdit rapidement le compte. Tout y passa, les pantalons, les jeans et les shorts donc, les tee-shirts, moulants ou amples, chemises, polos, des vestes, des robes, des vêtements de soirée, des cravates, des noeux papillons, des chaussettes, des caleçons, des slips et des boxers – qu'il n'essaya pas mais qui vinrent s'ajouter à la montagne d'achats. La liste orale était déjà conséquente, mais en réalité, chaque vêtement était décliné en une petite dizaine au moins et une grosse vingtaine au plus, changeant les coloris, les motifs et les tissus. Et encore, ils ne comptaient pas lui faire acheter tout ce qu'il essayait. A chaque fois, Hermione le faisait sortir de derrière son paravent, le faisait tourner sur lui-même, et attendait les commentaires de ses stylistes désormais attitrés et des spectateurs. Puis on le déshabillait et Ron lui enfilait autre chose. Au bout d'une vingtaine de minutes – et d'une dizaine de vêtements – il ne râlait plus, regardait le miroir avec un air blasé, et ne donnait son avis que pour refuser avec véhémence un vêtement qu'il trouvait trop osé ou trop provoquant.

Ils prirent réellement toute la matinée ; ils s'arrêtèrent vers midi. Une fois que le tout fut payé, emballé, et que Ron et Ginny étaient partis devant pour tout ranger dans son armoire, et pour jeter les vieilles guenilles, Hermione relâcha Harry, mais seulement en dehors du village, sur le chemin les ramenant au château. Ils avaient reculé de quelques mètres, redoutant une explosion. Qui n'arriva pas.

Il ne les regarda même pas, et parti presque en courant vers le château. Étonnés, ils se regardèrent puis haussèrent les épaules. Ils se rendirent ensemble au château, et se séparèrent pour gagner leur table respective, bientôt rejoins par les deux membres de la fratrie qui revenait juste des appartements privés.

Ils ne revirent pas Harry de la journée, il ne déjeuna ni ne dina dans la Grande Salle, et Draco ne le vit pas revenir dormir dans leur chambre. Le lendemain au petit déjeuner, il demanda si le Griffondor avait dormi dans son ancien dortoir, mais on lui répondit par la négative. Il commença à se poser des questions quand il ne le vit pas non plus au déjeuner du Dimanche.

Les deux membres restant du Trio d'Or s'inquiétèrent eux aussi, et allèrent demander à Sirius et à Remus s'ils ne l'avaient pas vu. Ils répondirent qu'il ne s'étaient pas réfugié chez eux, trouvant cela étonnant quand ils surent l'histoire. Hermione pensa que c'était surement parce qu'ils ne lui auraient pas donné raison. Il devait vraiment être vexé, fâché et peut-être même blessé. Ils se demandèrent s'ils ne devaient pas s'excuser. En haussant les épaules, ils se dirent qu'ils aviseraient quand ils le verraient la prochaine fois. En attendant, ils reprirent leurs occupations.

Ils ne le revirent pas non plus au diner, et ne rentra pas à la chambre, une fois de plus, remarqua Draco. Par contre ses affaires de cours nécessaires pour le Lundi avaient disparu, surement emmenées par un elfe de maison. Il le reverrait le lendemain en cours, il ne pouvait pas l'éviter plus longtemps.

En effet, il se présenta en potion. Il n'avait pas prit son petit déjeuner dans la Grande Salle et était le premier installé dans la salle vide. Il ignora ostensiblement tous les arrivants, continuant de grattouiller sur son parchemin avec sa plume, ne levant à aucun moment les yeux, même lorsque son coéquipier, le soi-disant génie des potions, Draco Malfoy s'installa à coté de lui, étant le dernier à être rentré.

Il ne répondit à aucune des tentatives de communication, que ce soit de la part des membres de sa maison ou des Serpentards. Il écoutait avec attention le professeur, d'ailleurs assez étonné de cette nouvelle attitude, et exécuta avec concentration sa potion, qu'ils devaient faire individuellement.

Ils se sentaient tous un peu coupable, à la fin des deux heures de potions. À la pause, Harry s'échappa pour éviter toute confrontation.

Ce ne fut que l'après midi, en divination, que Neville, Dean et Seamus réussirent à lui parler et à lui présenter leurs excuses, lui disant qu'ils n'étaient pas vraiment d'accord avec le fait de le forcer à faire quelque chose mais qu'ils n'avaient pu s'opposer à eux. Ils étaient venus pour éviter les débordements. Harry leur pardonna, mais continua de bouder tous les autres et de les éviter. Trelawney ne lui prédit pas une mort horrible. Pendant la guerre, ses dons de voyance s'étaient débridés et avaient permis de prévoir quelques attaques et de sauver de nombreuses vies. Au lieu de ça, elle lui tapota affectueusement l'épaule et lui fit un clin d'oeil. Elle marmonna quelque chose concernant la confiance et s'occupa d'autres élèves.

En passant, dans un couloir, Luna lui assura qu'elle ne pensait pas qu'il réagirait aussi violemment et lui demanda de lui pardonner. Peu après, à la bibliothèque, il eut la surprise de se faire aborder par Vincent et Gregory, qui lui affirmèrent ne pas savoir dans quoi on les entrainaient avant de voir descendre Hermione et Draco.

Plus tard, alors qu'il descendait diner, il croisa Blaise et Pansy qui s'excusèrent platement, sans se trouver d'excuses, ayant suivi Draco en sachant très bien ce qui était prévu. Pendant le diner, Ginny, Lavande et Parvati lui présentèrent aussi leurs excuses, qu'il accepta en voyant leurs visages dépités et repentants. Par contre, il évita toujours de parler à Ron, Hermione et Draco. Il ne digérait pas cet affront et ce manque de tact de la part de ses meilleurs amis et de celui qui était censé comprendre ses sentiments mieux que personne.

Il passait à l'appartement quand il était sûr que le blond n'y était pas et et se réfugiait au milieu de ses amis quand Ron et Hermione essayaient de l'approcher.

Cependant, cette situation ne pouvait pas durer éternellement. Le roux et la brune réussirent à le coincer le lendemain dans un coin du quatrième étage, seul. Draco les rejoignit immédiatement, ayant lui aussi flairer l'occasion.

Hermione attaqua :

« -Harry, ton attitude est ridicule. Jusqu'à quand vas-tu nous fuir ?

-MON attitude est ridicule ? J'y crois pas. Aucun d'entre vous n'a pensé à se demander pourquoi j'avais réagi de cette manière ? Vous avez directement pensé que j'étais un gamin têtu qui ne savait pas ce qui était bon pour lui. »

Hermione ouvrit la bouche pour répliquer mais Harry le coupa.

« Qui de nous quatre a eut l'attitude la plus puérile ? Réfléchissez, je ne suis pas sûr que ce soit moi. J'ai refusé d'accéder à vos désirs. C'était mon choix. Auquel j'avais réfléchi. Au lieu de respecter ma volonté, vous avez agit comme des gamins devant un animal récalcitrant. Vous m'avez pétrifié et avez joué à la poupée avec mon corps. Aucun remord de votre part surtout. »

Harry reprit son souffle, il avait parlé vite.

« Vous ne vous êtes posé aucune question : et si j'étais bien dans mes vêtements informes et trop grands ? Et si je me sentais à l'aise ? Vous n'avez absolument pas réfléchit à cette dimension du problème. Pour vous, dans ces fringues, je suis resté le petit garçon craintif et ignorant. Il fallait que je colle plus à l'image de Survivant bien dans sa peau, cool et indifférent à la popularité. »

Il les regarda avec mépris et continua :

« Vous n'avez pas compris que c'était ma manière de me protéger, de ne pas attirer inutilement l'attention. Avec ces vêtements, quelle a été la réaction des élèves ? Et je parle uniquement des élèves, parce que si je sors dehors habillé comme ça, je vais provoquer une émeute et me faire violer dans une ruelle sombre. Tous ont jeté des regards concupiscents vers moi. On m'a beaucoup complimenté, et même fait des propositions. J'ai carrément été sifflé dans les couloirs par un Serpentard de sixième année ! »

Il croisa les bras sur son torse. Sa voix avait baissé d'un ton, mais prenait une teinte menaçante.

« C'est pas vraiment le meilleur moyen de passer inaperçu. Mais il y a une troisième raison. Et aucun d'entre vous n'en soupçonne la teneur. »

Il passa une main nerveuse dans ses cheveux. Il allait révéler une blessure qu'il cachait au plus profond de son coeur. C'était difficile mais nécessaire pour qu'ils comprennent à quel point leur geste l'avait blessé. Pour l'instant, malgré ses raisons et ses reproches, ils ne semblaient pas s'en vouloir comme ils le devraient.

« L'été entre la troisième et la quatrième année, avant la coupe du monde de Quidditch, quand j'étais chez les moldus, j'avais comme d'habitude les tâches ménagères journalières à faire ; mais une fois que c'était terminé, je pouvais faire ce que je voulais de ma journée, pourvu que je rentre avant leur couvre feu pour préparer le diner. »

Il fit une légère pause. C'était plus difficile qu'il ne le pensait. Et encore, ce n'était pas son plus gros secret.

« Une après midi, je suis allé dans le Londres moldu, et j'ai cherché une petit boutique sympa, pas trop grande comme un magasin d'une marque connue, mais pas trop petit non plus pour trouver des vêtements qui me plairaient. Je suis entré dans un magasin à coté d'une impasse. J'étais assez peu sûr de moi parce que je me baladais rarement tous seul dans la rue – devinez à qui la faute ? - et je ne savais pas bien quoi dire en entrant. Le vendeur m'a pris en charge. Au début, il était tout gentil, patient, il faisait des petites blagues pour me mettre à l'aise. Il m'a demandé ce que je cherchais, et comme je ne savais pas vraiment, il m'a montré des vêtements de différents styles. Il m'a fait essayer quelques modèles. À un moment j'arrivais pas à en enfiler un tout seul, il m'a aidé... et a laissé ses mains traîner sur moi. »

Il recroisa ses bras sur son torse, mais plus en geste de protection et de réconfort que de colère.

« J'aurais dû m'en rendre compte plus tôt qu'il était gay. Ce gars était tellement stéréotypé ! Sa manière de parler, sa gestuelle. Ses vêtements courts et près du corps, ses cheveux longs et teints, ses nombreux percings, dont un au nombril, son tatouage discret dans le cou. Il était plutôt mignon, mais il avait au moins 25 ans, et moi j'en avais a peine 13. Je lui ai gentiment fais comprendre que je n'étais pas intéressé, et on a continué. J'avais trouvé deux-trois trucs sympas et au moment de payer, il m'a demandé si je voulais voir l'arrière boutique, où il y avait quelques articles qui n'étaient pas exposés. Il est passé dans un petit vestibule sombre derrière un rideau et a ouvert une porte. Il m'a poussé de l'autre coté. »

Il eut un petit frisson et se sentait mal. Mais il devait continuer, ils devaient comprendre. Les autres n'avaient pas bougé, l'écoutant attentivement. Hermione avait voulu faire un pas en sa direction, mais d'un regard Ron l'en avait empêché.

« J'ai à peine eu le temps de voir que sa prétendue arrière boutique était en fait l'impasse que j'avais repéré en entrant. La porte était caché par les poubelles du restaurant qui occupait aussi la ruelle. C'était sale, et ça sentait mauvais. »

Il frissonna plus violemment en se remémorant ce souvenir. Ses amis pouvaient maintenant voir l'angoisse dans ses yeux.

« Il m'a attrapé par le bras et m'a plaqué contre le mur en s'appuyant sur moi avec son corps. J'ai d'abord été trop choqué pour faire quoi que ce soit. Il a écrasé sa bouche contre la mienne, m'a mordu les lèvres. Quand il a essayé de les forcer avec sa langue, je me suis repris, je me suis débattu, j'ai essayé de le repousser. Mais il était beaucoup plus grand et plus fort que moi. Je ne voyais pas ce que je pouvais faire. Il occupait ma bouche, je ne pouvais pas crier. Je lui donnais des coups de pied, de poing, mais il ne sentait rien. Plus je me débattais, plus il se pressait contre moi, et plus je sentais son érection qui durcissait contre mon ventre. J'étais totalement affolé, paniqué, je ne savais plus quoi penser, ni comment réagir. Au bout d'une éternité, il est allé mordre mon cou. »

Il retenait ses larmes à présent. Il n'avait jamais raconté cette scène de son passé à personne, même pas à Sirius.

« Là, j'ai commencé à crier. Il a eut l'air surpris et m'a tapé la tête contre le mur. J'étais à moitié assommé mais je continuai à hurler. Il a recommencé et ma tête m'a fait vraiment mal, mais je continuais à donner de la voix le plus possible. Il allait me cogner une troisième fois quand quelqu'un l'a tiré en arrière. Je me suis affalé par terre et j'ai pleuré, la tête dans les genoux. J'entendais comme dans un rêve mon sauveur donner une correction à l'homme qui m'avait attaqué. Il m'a gentiment relevé et invité au café pour me remettre de mes émotions. »

Il soupira, essuya ses yeux qui étaient pourtant demeuré secs et leur fit un pauvre sourire.

« Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai réagi aussi violemment ? Pour moi, le shopping est associé à ce viol manqué. Et aucun de vous n'a vu ma terreur. Pas toi, Ron, mon meilleur ami qui me connait soi-disant mieux que moi même. Pas toi, Hermione, la fille la plus intelligente de cette école, qui se vante de tout comprendre. Pas toi, Malfoy, qui est pourtant censé ressentir ce que je ressens, et entendre mes pensées. Tu t'es coupé de moi ce jour là, et tu n'a plus établi le contact. D'une part parce que je t'en empêchais, et d'autre part parce que tu en as rien à foutre de ce que je peux ressentir tant que je me comporte comme tu le veux. Je pensais que tu étais quelqu'un de moins superficiel. »

Sur cette dernière phrase, il tourna les talons et disparu dans le couloir.

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Aujourd'hui, pas de délire avec les persos, j'ai pas trop le temps de l'écrire. Et à force, ça prend autant de place que le chapitre.

Je suis un peu déçue de ne pas avoir passé la barre des 100 ( 98 !!!!!!!!! C'est rageant !!!!! ), mais ça sera fait dès que j'aurais posté ce chapitre. Merci particulièrement à Amandine, qui a bien participer à l'éffort de guerre.

J'avance très lentement dans le chapitre neuf. J'arrive pas à l'avancer correctement, je bloque. Je fais quatre paragraphes et j'arrête. Mais il faut que je le finisse ! C'est une obligation ! Je pourrais pas écrire le chapitre suivant sans ça !

Pour ce chapitre : et bien, le coup du shopping était prévu, mais je pensais pas que ça prendrait une dimension pareille. Harry a piqué sa crise tout seul, et j'ai pas eu mon mot à dire. J'ai eu un peu de mal à les rafistoler au chapitre suivant, mais c'est fait. Ouf ! Et en ce qui concerne le traumatisme d'Harry, ça, je l'avais vraiment pas prévu non plus. Il est venu tout seul. Mais bon, ça donne de la profondeur au personnage, et ça va me permettre d'introduire un élement que je trouve important par la suite.

Alors là, normalement, c'est la scène érotique. Je n'en met pas cette fois ci, mais la prochaine, ça sera au tour de Remus, ou de Ron ( choississez ! ). Mais à la place, je vous donne un extrait du prochain chapitre :

"Pendant quelques jours, la brune, le roux, et le blond avaient cherché comment se faire pardonner. Il leur fallait un signe fort, qui toucherait profondément Harry. Quelque chose que jamais personne n'avait pensé à lui offrir, qui aurait une signification, qui serait un symbole.

Ils avaient finalement trouvé. Le couple avait mis un moment pour trouver leur cadeau. Ils avaient même dû frauder pour l'obtenir. Draco, lui, avait demandé l'autorisation de retourner au manoir pendant trois ou quatre heures."

Et n'oubiez pas : Revieeeeeeeeeeeeeeeew ! ^^
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Date de publication : 27 avril 2010 ( prochain : 8 mai 2010 )
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