Shikayachan

Les écrits de Shik-Aya-Chan

«- Ho, tu sais, si je veux, je me la fait. Ce serait facile, elle me mange dans la main.

-M
ais tu n'as pas peur, je veux dire que tu te fout de sa gueule ?

-Pfff, elle est tr
op amoureuse de moi pour ça. Et puis je peux être très convaincant. Elles ne résiste jamais longtemps, elle la dernière.»

Quand e
lle entendit ça, son c½ur se brisa en millier de petits morceaux et s'envolèrent aux quarte vents. Elle était venue pour lui faire une surprise mais elle avait entendu un morceau de la conversation. Elle s'était adossée au coin de la rue pour écouter le reste. Mais ça faisait mal la vérité. Personne ne lui avait parlé de ce coté la de sa personnalité. Toutes les filles avant elle étaient étaient encore sous le charme quand elle leurs avait parlées. Résultat, elle s'était faite avoir en beauté. Il l'utilisait, la manipulait depuis le début. Qui savait si il ne la trompait pas. Personne ne pouvait le savoir, à part les garçons qui assistaient à la conversation.

Son
c½ur lui faisait mal. On aurait dit qu'une main avait entrepris de serrer de toute ses forces son c½ur, comme pour le réduire en miette. Ou alors, sa tristesse essayait de toute sa haine de le faire exploser dans sa poitrine. Elle n'arrivait pas à analyser correctement sa douleur, elle n'arrivait a pas à penser calmement, objectivement. Dans sa tête en écho résonnait «Trahison ! Trahison !». Elle n'arrivait pas à penser à autre chose, à réinterpréter ses parole, à l'innocenter, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Alors elle couru, le plus vite, le plus loin possible, pendant longtemps, pendant un instant, elle n'aurait sue le dire. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle avait mal. Maintenant elle avait mal à la jambe, elle avait un point de coté et elle était complètement essoufflée. Mais elle continua de courir dans la campagne jusqu'à ce que ses jambes ne la porte plus, la fasse tbucher et puis tomber. Elle s'affala sur le bord du chemin. Elle resta quelque minute dans cette position et se tourna sur le dos. Elle regarda les étoiles; elles était était heureuse d'être trop fatiguée pour parler.

Soudain elle se leva et marcha comme elle avait courue : sans savoir où elle allait. Elle s'assit au bord d'une rivière, en plein milieu d'un bois.

Elle
regardait l'eau couler depuis un moment quand son téléphone sonna. C'était lui. Elle ne répondit pas. Il rappela trois fois de suite. A la quatrième elle décrocha.

«-Sal
ut ! T'était sous la douche ? J'ai appelé 5 fois mais tu répondais pas. J'ai envie de te voir. Tu peux passer chez moi ? On pourra se voir un film et ...

-
J'ai tout entendu.

-Pardon
?

-Ce soir, au QG, j
'ai tout entendu.

-Je comprend
pas là, de quoi tu parles ?

-N
E FAIS PAS L'INNOCENT !!! Tu t'es bien foutu de moi, mais maintenant c'est fini, je ne veux plus te voir, je ne veux plus t'entendre, je ne veux plus de toi dans ma mémoire. Je veux t'oublier pour toujours ! Dit-elle avant de jeter son téléphone à cod'elle

-Hé, t'e
s toujours là ? Hou HOU !?!? j'entends plus rien ! T'es chez toi ? T'es où ? Hé ! Où es tu ?!?!»

Un brui
t de sonnette résonna dans le téléphone. Il alla ouvrir. Ses parent la cherchait. Il cacha le téléphone et dit qu'il ne savait rein. Elle entendit qu'il crochait le fixe et composait un numéro. Elle écouta la moitd'un dialogue stéréotypé avec un policier. Cette fois il révéla la présence du téléphone toujours en communication. Juste à ce moment le téléphone bippa pour indiquer qu'il était en fin de batterie. Ils l'entendirent. Le portable s'éteignit. Il devait essayer de rappeler le numéro. Inutile, tellement inutile.

Elle pris sa tête dans ses mains. Une larme coula, puis une autre,puis une autre encore. Suivirent des dizaine d'autres. Elle n'arriva pas à s'arrêter. Elle décida de les laisser couler. Elle irait mieux après.

Au lo
in une sirène de police retentit. Le bruit s'estompa vite. Elle continua de regarder l'eau. La lune et les étoile se reflétaient joliment. C'était tellement beau ... les chênes les fougères, la rivière, les étoiles, la lune, le silence calme et triste.

Sa
ns même y penser, elle rentra dans l'eau et s'assit au milieu du lit. L'eau lui arrivait au dessus de la taille. C'était un gros ruisseau plus qu'une rivière. L'eau était tiede, le soleil avait chauffé les pierre toute la journée. Toujours sans penser, si ce n'est le mot «silence...», toujours par impulsion, comme une bête blessée, elle s'allongea, s'assoupit, dormis, à jamais, pour toujours. Elle trouva le silence et le calme qui lui avait fait défaut pendant sa vie, pour retourner au début du cycle, où elle recommencera peut-être une nouvelle fois.

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Alors, celle-la, je savais même pas si j'allais la publier. Mais par soucis de franchise, je la met.
Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite.

Pourquoi quand tout va bien dans notre vie, il faut qu'il y ait un événement qui, qui ..... Rhaaaa, j'arrive pas expliquer. Je vais vous raconter plutôt. Voilà comment cela à commencé :

Je commence par me présenter : je m'appelle Matthias. Je suis en première dans un lycée de la banlieue parisienne.

En fait, cette journée de cours avait commencée normalement, comme toutes les autres journées. J'étais arrivé tranquillement, une dizaine de minutes avant le premier cours, j'avais salué mes potes, fais la bise à mes amies, et j'étais allé retrouver Éric, mon meilleur ami, mon frère, mon confident, mon compagnon de fortune et d'infortune. Il était comme d'habitude assis par terre devant la salle avec un bouquin dans les mains. Aujourd'hui, c'était un roman de science fiction, mais hier ça avait été une bande dessinée, avant hier un policier et demain cela pouvait aussi bien être un roman historique qu'un traité de géo-politique ou un même un manga. J'étais arrivé tout doucement, sans faire de bruit, pensant qu'il était plongé dans son bouquin, mais quand j'arrivai à sa hauteur il m'interpella sans lever les yeux :

«N'y pense même pas !»

Je soupirais. Un jour, la première fois, j'avais réussi à l'avoir. J'étais venu silencieusement et je l'avais décoiffé de la pire manière possible. Il était très pointilleux sur sa coiffure : il portait ses cheveux blond assez long, juste au dessus des épaules, et les coiffait en arrière avec une laque très fine, tellement qu'on pensait que c'était naturel. Donc ce jour là, il ressemblait à un porc-épic en colère. J'étais littéralement écroulé de rire. Lui était rouge de colère et de honte, et il avait profité que je sois à terre à me tenir les côtes pour me renverser l'intégralité d'une bouteille d'eau dessus avant de jeter mon sac par la fenêtre du deuxième étage. Là, j'avais arrêté de rire. Il avait pris son sac et avec l'attitude digne qui le caractérise, il était parti se recoiffer aux toilettes. Il ne m'avait plus reparler de la journée, et m'avais ignoré et évité ostensiblement. Depuis, il ne s'était plus laissé avoir.

En fait, ce jour là était un des rares où je l'avais vu vraiment énervé. Il était d'un caractère plutôt tranquille et distant. Il répondait gentiment quand on lui parlait, était généreux sans toutefois être bonne pomme mais recherchait rarement la compagnie de quelqu'un, à part la mienne. Mais bon, c'était normal, moi j'étais son meilleur ami depuis notre quatrième. On se connaissait depuis le berceau, puisque nos mères étaient et sont toujours meilleures amies, mais on se détestait. Moi je lui faisais des mauvaises blagues et lui s'arrangeait pour me punir sans raison en utilisant sa gueule d'ange. Tout le monde craquait littéralement devant son air mignon et fragile, mais moi, ça me faisait enrager. Maintenant, nombreuse sont celles qui admirent son profil parfait, sa peau lisse et blanche, son corps long et fin, son sourire doux. C'est vrai qu'il n'a pas la carrure d'un rugby-man, au contraire, mais il est très mignon, je dois l'avouer. Mais, sans me vanter, je n'ai rien à lui envier : d'accord, mes cheveux sont d'un brun commun alors que lui a des cheveux platine naturel, mais j'ai des yeux verts émeraudes et je suis assez large d'épaule. En fait, mes yeux étonnent assez les gens : ils me demandent si je porte des lentilles ou retouché mes photos.

Je crois que je me suis perdu en route. Donc, cette journée fatidique. LE moment qui a tout changer fut en fait à la pause de 11h, entre les deux heures de français. Lui était assis à sa place, et moi penché vers lui, lui indiquant sur le texte je-ne-sais-quoi. Le débile derrière moi jouait à se balancer sur sa chaise. J'aurais du le voir venir, le pressentir, mais voilà, je n'écoute pas assez mon instinct, que voulez vous. Bref. A un moment, Éric a levé la tête, pour regarder je-ne-sais-toujours-pas-quoi au tableau. Voyant qu'il ne m'écoutait plus, j'ai moi aussi levé le menton. Et là, nos regards se sont croisés.

Je m'explique : on se regarde tout le temps dans les yeux, mais là, ce regard n'était pas teinté d'amusement, ou d'affection comme d'habitude. C'était un regard que je ne lui connaissait pas, chargé d'électricité et ... d'autre chose. Ses pupilles se sont soudainement dilaté, donnant à ses yeux bleus un attrait inhabituel.

On s'est regardé pendant quelques instants, de longs instants, trop longtemps pour que ce soit anodin. Autours de nous, le temps semblait s'allonger, ou même s'arrêter. Plus rien n'avait d'importance, plus rien n'existait. Il n'y avait plus aucun mouvement autour de nous, plus aucun bruit. Nous étions seul au monde pendant cette seconde d'éternité.

Dans la continuité de ce fugace instant, Éric rapprocha sa tête doucement, lentement, comme s'il était indécis, ou qu'il n'était pas conscient de ce qu'il faisait.

Moi non plus je n'en était pas vraiment conscient, je restait passif devant son audace, ne réalisant pas bien ce qui allait surement se passer. C'est à peine si je clignais les paupières ou si je respirais.

Mais, comme rien ne se passe comme on le voudrait ( ou comme on s'y attend ), un événement vint précipiter les choses. Cet événement, c'était mon *biiiip* de camarade de classe, juste derrière moi, qui s'était soudaient levé. Il m'avait poussé, et moi j'avais posé mes mains à plat sur la table pour rétablir l'équilibre, et penché ma tête en avant. Conclusion logique : mes lèvres sont entrées en contacte avec celles de mon amis.

On est resté en l'état quelques secondes, ne comprenant pas vraiment ce qui venait d'arriver. Mais un cri vint nous sortir de cet état de surprise totale. Une fille venait de regarder dans notre direction et avait aperçu notre position compromettante. On s'était séparé tout de suite mais le mal était fait, toute la classe s'était retourné vers nous d'un seul et même mouvement.

Je gardait ma main sur mes lèvres, le fixant bêtement, tandis que lui était toujours assis sur sa chaise, l'air légèrement choqué. Autours de nous, un brouhaha indistinct se faisait entendre.

Je suis sortit précipitamment de la salle, laissant toute mes affaires, et mon ami – pouvais-je encore le considérer comme tel ? - se débrouiller avec ces hyennes et ces langues de vipères. A vrai dire, je ne réfléchissait plus correctement. Je pensais juste à trouver quelqu'un qui pouvait m'aider à y voir plus clair.
Je me dirigeait donc dans un état second vers l'infirmerie, qui accueillait aussi le bureau de la conseillère d'orientation psychologue. La porte de cette dernière était entrouverte, signe qu'elle ne prenait pas de rendez vous. Je m'y précipitais. Ce qui se passa jusqu'à ce que je sorte, je ne le sais pas vraiment. Tout ce que je sais, c'est que mon ouverture d'esprit c'était élargie : je ne voyais plus l'homosexualité comme quelque chose de gênant qu'il fallait cacher et ignorer, et que mon affection pour Éric n'était surement pas basé seulement sur l'amitié et la fraternité.

J'avais besoin de réfléchir un peu seul sur la suite. Je m'étais mis dans un coin et j'avais pensé pendant je ne sais combien de temps. En tout cas, à la fin de cette journée, je me suis aperçu que j'avais séché le déjeuné et mes deux heures de l'après midi. Mais ce qui me fit vraiment revenir à la réalité, ce fut quand Éric s'écroula à coté de moi.

Je me suis retourné pour le regarder : il fixait un point indistinct devant lui, les yeux flous et dans le vague. Nous sommes restés dans cette position pendant de longues minutes. Puis il se décida à engager le dialogue, lui le plus mature et le plus sérieux de nous deux :

«-Tu me détestes ?»

C'était la voix d'un petit garçon pris en faute.

«-Non.»

La mienne était calme et posé, sereine.

«-Alors pourquoi tu t'es enfui ?»

Je soupirais. Je n'étais pas sur de pouvoir lui présenter maintenant mes états d'âme, je n'étais pas certain de les avoir démêlés. Je ne saurais surement pas tout exposer correctement.

«-J'étais paniqué. Je ne comprenais pas ce qui venait d'arrivé. J'étais troublé : je ne ressentais aucun dégout ou quoi que ce soit de négatif, juste un léger bien être intérieur et une chaleur diffuse. Il fallait que je comprenne.»

Il me regardait avec des yeux étonnés et brillants. J'y discernais une étonnante lueur d'espoir.

«-Je suis allé voir la psychologue. Elle m'a fait comprendre deux trois petites choses.»

Toujours cette lueur d'espoir. Je ne savais vraiment pas comment l'interpréter.

«-D'après elle, enfin moi, je t'aime plus que je ne le devrais. Quelque chose de différent d'une amitié dans sa définition générale. Je ne sais pas quoi faire de ça.»

La lueur s'était éteinte. Qu'avais-je bien pu dire pour causer sa déception ?

«-Moi, ça fait longtemps que je sais que je t'aime autrement que comme un ami. Que je te voyais différemment de tous les autres. Je ne regardais et ne regarde que toi.»

Cela devait avoir été difficile pour lui de me faire cette déclaration. Il avait ramené ses jambes contre son torse et caché sa tête entre eux. Je le voyais frissonner et ses épaules tressautaient légèrement.

C'est a ce moment que je compris qu'il pleurait. Et cela m'était insupportable. Je l'attrapais par les épaules et le plaquait contre moi, le serrant de mes bras.

«-Ne pleure pas. Ne pleure pas à cause de moi. Je ne supporte pas de voir tes larmes, de te voir triste. Pardonne moi, je t'ai blessé, excuse moi, arrête de pleurer. Chuut, chuut, ça va aller, chuut, calme toi, chuut, chuut, arrête de pleurer.»

Mais ses larmes redoublèrent. Il se tourna et s'accrocha à mon pull, calant sa tête contre mon torse. Il me tenait comme on tient une bouée de sauvetage quand on se noie. Il avait l'air en proie à un profond déchirement intérieur.

Je ne savais pas vraiment comment le calmer, alors j'écoutais mon instinct. Je lui relevait la tête et lui donnait un vrai baisé, tout doux, affectueux, attentionné, apaisant. Ses larmes s'arrêtèrent de couler et il s'abandonna à mon étreinte. Il alla même jusqu'à entrouvrir les lèvres pour laisser ma langue y pénétré. Je l'explorais avec délectation, alors que mes mains avaient élue domicile sur sa hanche et sur le bas de son dos, que je frictionnais dans une mouvement rassurant.

Par la suite, nous avons discuté. Lui m'aimait depuis quelques années, et voulait vivre quelque chose de différent d'une amitié avec moi. Et moi, je ne savais pas vraiment. J'aimais l'embrasser et le toucher, mais je ne me voyais pas vraiment former un couple avec lui. De plus, je ne savais pas si j'étais homosexuel, et si j'oserais m'afficher comme tel avec lui à mon bras. Et quand bien même j'aurais été bisexuel, ou qu'il aurait été l'exception dans mon hétérosexualité, je ne savais pas si je supporterais le regard des autres. Mais nous avons quand même décider de tenter quelque chose, au moins pour éviter les regrets, et d'y aller doucement, à notre rythme, et à notre manière.

La suite, je ne la connais pas, j'en suis ici au même point que vous. Mais j'ai appris depuis que la tolérance n'était pas innée, et que c'était une qualité qu'il fallait développer et cultiver. Prenez en de la graine !
Le soleil était étincelant au dessus de leurs têtes. Le vent soufflait et les fouettait, mais ils ne ralentirent pas leur course. Au dessous d'eux, la mer défilait, belle, envoutante d'un bleu profond comme la nuit. Le goéland battait des ailes d'un mouvement lent et régulier, répétitif. Ils venaient d'Islande, et se dirigeaient vers le sud. Heureusement le temps était calme, les sirènes y avaient veillées. Parfois, ils en apercevaient à la surface, leur faisant des grands signes, comme pour les encourager. Ils ne répondaient pas, ils étaient pressés, le temps filait vite, ils avaient une mission. Malgré la nuit, malgré le vent, malgré la fatigue, ils continuaient à avancer. Heureusement, la côte étaient proche, l'oiseau pourrait passer le relais. Mais pas le temps de penser au repos prochain.

La boule lumineuse couleur bronze s'accrochait autant qu'elle le pouvait aux plume du majestueux animal. Il était vraiment très imposant, il méritait bien son titre de prince des cieux côtier. Son duvet blanc était doux et ses plumes grises annonçaient à l'avance son arrivée, tel un phare mouvant. Il tremblait sous elle, mais elle faisait ce qui était en son pouvoir pour le maintenir en vol. Car c'était elle qui usait de sa magie pour diminuer la fatigue, faire refluer la douleur, lui garder l'esprit alerte. Habituellement, elle n'aurait pas été autorisée à se servir de son glamour de la sorte, mais la situation l'y obligeait. Elle était porteuse d'une nouvelle qui ne souffrait d'aucun retard. Encore un petit effort, ami, et ton calvaire, ami, sera terminé, bientôt tu pourras te reposer, replier tes ailes et fourrer ton bec sous tes plumes, pour, enfin, te reposer.

La côte ! On pouvait apercevoir la côte ! Ils y seraient bientôt, vraiment dans un tout petit moment ! Enfin, ils se posèrent. L'animal atterrit avec grâce et ne s'écroula qu'après que la créature fut descendue. Elle le remercia et lui jeta un sort de sommeil ainsi qu'un de dissimulation, pour sa sécurité. Elle siffla longuement, appelant à l'aide et au renfort. Un grand épervier se présenta. Il s'inclina devant elle, et se baissa de manière à ce qu'elle puisse monter, elle lui expliqua sommairement sa mission, et ils décolèrent.

Ils survolaient à présent des petites collines vertes, couvertes de fleurs des champs tardives de toute sorte de couleurs. Klervia commença sa mission. Elle dispensa dans l'air des petites boules de lumière couleur bronze, comme elle, porteur de son message. Elle sillonna l'île sur toute sa longueur et sa largeur, n'oubliant surtout aucun endroit reculé, car ceux-là étaient les plus important. Cette mission l'épuisait, mais elle était de la plus haute importance. Sa magie s'amenuisait au fur et à mesure, elle allait bientôt disparaître. Mais cela ne l'attristait pas, elle avait été crée dans ce but, dans cet unique but. Une fois qu'elle aurait fini l'Europe, elle pourrait s'évaporer. Mais elle venait juste de commencer, c'était le deuxième lieu qu'elle visitait seulement.

Après celui-ci il lui restait la France, mais il ne restait plus beaucoup du petit peuple, puis l'Espagne, mais c'était surtout les dragons et les élémentaires de feu, l'Italie et la Grèce, avec ses nymphes et ses naïades, ses satyres et ses centaures, les pays de l'est, où vivait des créatures plus sombres, comme les loups-garous et les vampires, ou les zombis et les golems, et une tripoté d'autres moins puissants, et dans la zone scandinave, qui était peuplé de trolls et de gnomes.

Mais pour l'instant, elle devait contacter le peuple de cette île. Les humains n'avait pas détruit leurs habitats naturels, et croyait encore un minimum en eux. Ils restaient cachés, bien évidement, mais de ce fait, leur concentration était l'une des plus denses au monde.

Partout dans ce pays tout vert, les fées, lutins et autres elfes recevaient le message. Dans les plaines verdoyantes, des minuscules fillettes sortaient de sous les fleur pour se rassembler autour de cet étrange item porteur de magie. Les petits hommes qu'on appelle aussi parfois hobbit, sortait la tête du terrier de lapin pour apercevoir cette douce lumière qui descendait du ciel et entendre ce qui paressait être un chant langoureux, mais impérieux.

Dans les bois, une voix merveilleuse sortant de ce globe d'airain dispensait sa mélodie informant les esprits immatériel dans leurs arbres, les leprechauns malicieux sur leurs champignons, les korrigans dans leurs trous et les avatars d'animaux aux milieu de leurs semblables.

Dans les villes, un chuchotement discret mettait en alerte les esprits frappeurs et les fantômes au moyen des cheminées et des interstices.

Tous étaient invités à se rendre sur le versant ouest de l'île sur la falaise, sous le célèbre chêne centenaire, qui avait selon les humains des vertus magiques étonnantes, mais qui était monstrueusement difficile d'accès car resté sur un morceau de falaise à quelques mètres dans la mer, dernier souvenir de l'éboulement ancien qui avait secouer le pays en son temps. Ce rendez-vous mystérieux était pour le coucher du soleil du soir de lune absente. Ce jour en particulier intriguait beaucoup le bon peuple. Pourquoi ce jour là, alors que ses propriétés magiques étaient quasiment nulles, sauf en ce qui concerne la mauvaise magie ? De qui venait cette ordre d'ailleurs ? Qui était assez puissant pour envoyer une telle quantité de magie distribuer son message ? Quel serait l'objet de ce rassemblement ? Pour quoi tout le peuple magique d'Irlande devait-il s'y rendre, alors que justement certains d'entre eux recherchait la solitude, où au moins évitaient les discordances avec les races ennemies à la leur, comme cela arrivaient souvent ? Bref, beaucoup de questions, et aucune réponse. Klervia, qui se présentait dans son message, était désormais introuvable, et ne pouvait donc en dire plus aux curieux qui la recherchait.

À la fin du délai, l'impatience était palpable parmi le peuple magique. Sur les routes ou se pressaient en masse les appelés, chacun faisait part de ses hypothèses, des amitiés naissaient, et des inimités se formait. Mais qu'importe, en définitive, tout cela était une grande aventure, et c'était fort amusant !

Tout le monde fut rassemblé une heure avant que le soleil ne se couche. Les fées virevoltaient au dessus de la foule. Elles étaient ravie de voir autant de leurs semblables rassemblées au même endroit. Elles dansaient ensembles dans l'éther, leurs magnifiques ailes de papillon ou de libellules reflétant la lumière, comme un arc-en-ciel désordonné. Elles étaient très agréables à regarder, et beaucoup de créatures avaient arrêté leurs activité pour lever la tête et les observer.

Les gnomes et les lutins courraient partout, fatiguant les autres races. Ils étaient très joueurs et voir autant d'individu rassemblés les excitaient d'avantages que d'habitudes. Ils bousculaient les autres, se faisant invectiver et parfois insulter. Mais dans ces cas-là, les esprits immatériels se chargeaient de faire en sorte que les grossiers personnages s'excusent.

Certains esprits s'étaient mêlés à des plantes ou des rochers. Leurs apparence s'en ressentait : ils gardait une certaine mémoire de leurs précédentes apparences, avec une peau d'écorce ou de calcaire. Ils se déplaçaient lentement et parlaient peu. Ils avaient fini par se rassembler en dehors de la cohue, et reformait une petite forêt dans leur coin.

Les esprits avatar faisaient les fous eux aussi. Ils revettaient souvent la forme de renard, de belette, ou de corbeau. Ils se chamaillaient joyeusement, n'ayant pas souvent l'occasion d'être si nombreux.
Plus l'heure approchait, plus la fébrilité du petit peuple grandissait. Chacun jeta un coup d'eau à l'horizon, parfois plusieurs fois par minutes. Et toujours personne n'avait aperçue la dénommée Klervia. Certains observaient avec attention le chêne plusieurs fois centenaire. Ils sentaient parfaitement la magie qui émanait de lui, même à cette distance. C'était apaisant, reposant, revitalisant. Les humains avaient raison quant à ses propriétés, mais ils se trompaient de destinataire. En plus, ce n'était pas vraiment nécessaire de l'approcher de près.

Enfin, le moment arriva. Le soleil disparut sous l'horizon. La foule retint son souffle. Klervia descendit des nuages pour se poster entre le bord de la falaise et le merveilleux arbre. Sa voix résonna dans le silence. Elle était claire comme le chant d'un ruisseau et belle comme le tintement d'un cristal. Tous le monde l'écouta avec adoration et piété.

« Mes puissants seigneurs vous ont mandé
en ce lieu enchanté
non pas pour discourir
mais pour vous avertir.
Notre monde se meurt
et cela leur fait peur
à un aucun prix,
ils ne veulent perdre leurs enfants chéris.
Filles de la divine Sélénite,
sa plus grande réussite,
Fis de l'astre étincelant
qui vous regard fièrement,
écoutez la voix de vos géniteurs,
pour votre bonheur. »

Le petit peuple était soufflé. C'était donc le soleil et la lune qui les avait fait venir ? C'était un fait vraiment exceptionnel ! Ils n'étaient descendus en ce bas monde que très peu de fois au cours de leur histoire. Et en ce jour, ils allaient se présenter à eux ! La foule faisait un bruit assourdissant, chacun commentaient l'annonce.

Soudain, il y eut un grand flash. Deux superbes personnes apparurent sous l'arbre enchanteur. Ils caressèrent doucement l'écorce, tendrement, avant de se tourner vers la la peuplade. Ils marchèrent dans le vide et s'arrêtèrent au niveau de leur messagère.

Ils étaient magnifiques. Lui, ressemblait un grand homme blond au teint matte, et portait une grande cape grise claire qui lui arrivait aux chevilles, brodée d'or et d'ambre, en entrelacs compliqué. Il portait une chausse blanche et une grande chemise de la même couleur sur laquelle était cousue un soleil étincelant de réalité. Elle, avait les cheveux noirs et la peau très pale. Elle portait une longue robe de velours noir, où des étoiles étaient cousues en fils d'argent, où des diamants, des cristaux et des pierres de lune étaient accrochés, et sur laquelle trônait une grand croissant au niveau du ventre.

On ne pouvait s'y tromper, ils étaient le soleil et la lune, les majestés de ce monde. La multitude s'inclina avec respect.

Soudain, sa voix, grave et envoutante, s'éleva :

« Mes enfants, je suis ravi de voir que vous avez tous répondu à notre appel. L'heur est grave. Ce monde qui était le notre autrefois est en train de disparaître. Les humains nous chassent progressivement, sans le savoir, sans le vouloir. Mais le fait est là. Nous mourrons. Et nous ne pouvons accepter cela.

-Mais en aucun cas nous ne voulons la guerre. Nous ne voulons pas détruire ces êtres. Nous allons seulement déménager, aller ailleurs.

-Ne vous inquiétez pas, nous n'irons pas loin, et cela ne changera rien pour vous. Nous partons ... pour l'autre coté du miroir. Les humains ne peuvent accéder à ce monde, nous y serons en sécurités, et seuls.

-Ce monde est le même que celui ci, mais vierge. Il n'y a aucun animal, juste des plantes.

-Nous vous laissons jusqu'à l'équinoxe pour préparer le voyage. Emmenez tous ce dont vous avez besoin. Mais aucun objet de fabrication humaine, et aucun humain.

-Nous ne reviendront plus ici. Plus jamais.

-A la date prévue, un grande miroir apparaitra ici, et vous le traverserez.

-Mes enfants, adieux. »

Un murmure surpris s'éleva. Ils allaient fuir ? Fuir cette engeance, ce virus qu'était l'humain ? Fuir parce que ces primates profanaient cette planète, parce qu'ils n'étaient pas capable de la laisser en bon état ?

Et bien soit. Car sans le peuple magique, elle serait dans un état encore plus pitoyable. Ils usaient de leur glamour pour la régénérer. Alors sans eux, elle mourrait vite, très vite, beaucoup plus vite. Les humains allaient recevoir la monnaie de leur pièce, et ils allait regretter leur attitude.
Un rêve ...

Halloween. Ce mot évoque toujours quelque chose chez les gens. Pas forcement le jour précis de la peur de leur vie, mais parfois un bon moment passé entre amis, une bonne soirée, une fête sympa, un moment agréable passé avec son amoureux(se). Bref, il y a toujours quelque chose à raconter sur un 31 octobre. Pas comme avec une date quelque. Essayez de demander à quelqu'un « Il s'est passé quoi le 16 Mars ? ». Il vous regardera bizarrement, se creusera la tête et vous répondra qu'il ne sait pas. À moins que vous ne tombiez sur une date d'anniversaire qui lui est connue.
Donc halloween. Moi je vais vous raconter un événement associé à halloween. Ça se passe dans un manoir abandonné, évidemment. Il était en ruine, plus personne n'y habitait depuis plus de dix ans et n'était pas entretenu. Il faisait assez peur, posé là sur le haut de colline, entourée de ronces et d'orties. Cette année là, je venais d'emménager dans la ville, juste au début de la semaine. Je ne connaissais personne, pas même les voisins. Mais je ne m'en faisait pas, à la rentrée, j'irais dans le lycée du coin et pourrais rencontrer des personnes. Toujours est-il que ce soir là, j'étais seul. Et curieux. J'avais envie de voir ce que cachait cette mystérieuse masure.
J'avais donc grimpé le versant, traversé les épineuses broussailles et passé le portail grinçant. Très beau portail, d'ailleurs, en fer ouvragé, traçant de grands et majestueux M. J'étais entré dans ce qui était autrefois un jardin, maintenant revenu à l'était sauvage. Des arbres fruitiers, ou simplement à fleurs comme cet immense cerisier, d'anciens arbustes comme ce long rosier grimpant, voilà l'étrange tableau que formait cette cours. La porte de bois massif était déjà entrouverte. Je pensais naïvement que cela devait toujours être le cas. J'avançais dans le hall, découvrais le plus bel escalier de conte de fée que j'ai vu de ma vie. Il devait être magnifique au temps de sa splendeur originelle. Je n'attendais presque à trouver une princesse endormie à l'étage. Alors je montais. Je posais mes mains sur la rambarde couverte de poussière et dégageais des petits nuages qui me faisaient éternuer doucement. Sous mon regard, la bicoque abandonnée se transformait en luxuriant palais. Partout, je voyais l'or, l'argent, le cristal et la soie. Je voyais des dizaines de domestiques courir dans tout les sens, ne faisant pas attention à moi. J'imaginais des voix qui chuchotaient, toutes excitées, à propos d'un bal et de mademoiselle qui était si belle. Je poussais une porte et vis une magnifique chambre avec un grand lit à baldaquin, un grande armoire remplie de somptueuses tenues et une coiffeuse. Une jolie jeune fille en légère chemise était assise devant, en train de se préparer. Elle ne m'avait pas vue. Je vis sa robe de velours bleu nuit aux coutures d'argent et m'approchait tout doucement, pour mieux l'admirer. Ses long cheveux blonds coulaient dans son dos comme une cascade d'or liquide. Sa peau était blanche comme le lait.
Mais quand je voulu la toucher, le rêve s'envola, et je me retrouvait seul dans une pièce vide et poussiéreuse. Le fantôme du lieu était reparti.

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